posthypophyse

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Partie postérieure de l'hypophyse (petite glande endocrine située sous l'encéphale), reliée à l'hypothalamus (structure cérébrale régulatrice des fonctions de l'organisme) par la tige pituitaire et assurant le stockage d'hormones provenant des neurones hypothalamiques.

Fonction

Contrairement à l'antéhypophyse, la posthypophyse n'est pas un lieu de synthèse hormonale. Deux types de sécrétion y sont stockés : l'hormone antidiurétique et l'ocytocine. La sécrétion de l'hormone antidiurétique par l'hypothalamus est sous la dépendance de l'osmolarité plasmatique (concentration des particules osmotiquement actives contenues dans le plasma). Lorsque celle-ci augmente, la sécrétion d'hormone antidiurétique est stimulée, ce qui empêche la fuite de l'eau dans les urines et permet une dilution suffisante des éléments contenus dans le plasma. Chez la femme, l'ocytocine favorise les contractions utérines lors de l'accouchement et l'issue du lait lors de l'allaitement. Elle n'a, en revanche, pas de rôle connu chez l'homme.

Pathologie

Les maladies hypophysaires (essentiellement l'adénome de l'antéhypophyse) ne retentissent habituellement pas sur la sécrétion d'hormone antidiurétique. Après ablation d'un tel adénome, un déficit transitoire de cette hormone peut néanmoins apparaître et entraîner un diabète insipide durant quelques jours ou quelques semaines. L'atteinte de la posthypophyse est fréquente lors des craniopharyngiomes (tumeurs bénignes du cerveau, survenant le plus souvent chez l'enfant) ou de certaines tumeurs gliales (touchant des cellules nerveuses interstitielles). Elle entraîne une absence de sécrétion d'hormone antidiurétique, à l'origine d'un diabète insipide.