miction

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Émission naturelle d'urine par évacuation de la vessie.

Le nombre de mictions dépend de la quantité d'urine à émettre et de la capacité physiologique de la vessie du sujet ; il varie de 0 à 1 pendant la nuit, de 4 à 5 dans la journée. La miction est normalement indolore, facile, sans gouttes d'urine précédant ou suivant le jet mictionnel et complète. Des douleurs à la miction peuvent révéler une infection urinaire et nécessitent donc un examen cytobactériologique des urines.

La miction est sous la dépendance d'un mécanisme neurologique pouvant être contrôlé volontairement. Lorsque la vessie est pleine, le sujet ressent un besoin d'uriner ; la vidange de la vessie s'effectue grâce à la contraction du muscle entourant la vessie et à l'ouverture simultanée du col vésical puis du sphincter urétral, qui permettent l'écoulement de l'urine. Lorsque la vessie est complètement vide, le sphincter urétral et le col vésical se ferment et le muscle vésical retourne à l'état de repos, permettant un nouveau remplissage de la vessie par l'urine élaborée par les reins.

Troubles de la miction

La dysurie est une difficulté à évacuer la vessie. Elle est due à un adénome de la prostate, à un rétrécissement de l'urètre ou à une contraction insuffisante du muscle vésical.

L'énurésie est une émission d'urine, involontaire et inconsciente, généralement nocturne, chez un enfant ayant dépassé l'âge de la propreté (entre 2 et 4 ans). Elle peut être due à une immaturité neurologique de la vessie. Certains l'attribuent à une cause hormonale ou psychosomatique.

L'impériosité mictionnelle se traduit par une incapacité à retenir ses urines. Elle révèle une irritation de la vessie.

L'incontinence urinaire peut être totale ou partielle (le plus souvent sous la forme d'une incontinence urinaire d'effort). Elle est due à une déficience du sphincter de l'urètre.

La pollakiurie se caractérise par des mictions fréquentes, survenant de jour ou de nuit. Elle traduit une irritation de la vessie (adénome prostatique, cystite, calcul de la vessie) ou une diminution de sa capacité.

Chez la femme enceinte, l'utérus, en comprimant la vessie, peut occasionner une incontinence d'effort. Chez la femme ménopausée comme chez la jeune femme, les cystites, fréquentes, se traduisent par une pollakiurie. Enfin, chez l'homme âgé, l'apparition, fréquente, d'un adénome de la prostate est souvent responsable d'une pollakiurie et d'une dysurie.

Voir : dysurie, énurésie, incontinence urinaire, pollakiurie.