dosimétrie

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

En radioprotection, mesure de l'irradiation par les rayonnements ionisants.

Une dosimétrie est réalisée au moyen de petites chambres d'ionisation qui captent et mesurent le rayonnement ou au moyen de badges dosifilms dont le noircissement après développement dépend de la dose d'irradiation reçue.

Quelle que soit leur origine (naturelle, militaire, civile ou médicale), les rayonnements ionisants présentent le risque d'exercer des effets néfastes pour l'organisme : augmentation de la fréquence des cancers, risques de malformations pour le fœtus chez la femme enceinte, augmentation des anomalies génétiques transmissibles à la descendance.

Pour éviter ces risques, une réglementation a été établie pour la protection du personnel : aménagement des locaux et installations des équipements permettant de protéger au mieux le personnel et le public, délimitation d'une zone contrôlée dont l'entrée est signalée par un sigle, contrôles réguliers des installations, formation initiale et continue des utilisateurs exposés, obligation pour le personnel de porter un badge dosifilm qui est développé tous les mois et transmis au médecin du travail.

Des doses maximales admissibles (DMA) ont été établies et, par précaution, fixées à moins de 1/10 des doses les plus faibles pour lesquelles des effets ont été signalés pour la population. Ces doses sont exprimées en millisieverts (mSv), unité de dose valable pour tous les types de rayonnements ionisants.

Pour le personnel exposé, la DMA est de 20 mSv par an (100 mSv sur 5 ans, sans dépasser 50 mSv pour 1 an). Pour le public, la DMA est de 1 mSv par an, soit la moitié de l'irradiation naturelle. Dans les établissements soumis à réglementation, un responsable de la radioprotection est chargé de veiller à l'application de ces mesures. Conformément aux directives européennes, la quantité de rayons X reçue par le malade doit être indiquée pour chaque examen radiologique.