auto-immunité

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

État pathologique au cours duquel le malade est victime de ses propres défenses immunitaires.

Le rôle du système immunitaire est de défendre l'organisme contre les germes extérieurs susceptibles de l'agresser ou contre ses propres constituants qui, en se modifiant, sont devenus étrangers (lors du vieillissement de la cellule, ou par suite de sa cancérisation). Le dérèglement de ce système provoque l'apparition d'anticorps (autoanticorps) ou de cellules (lymphocytes cytotoxiques) dirigés contre l'organisme qui les produit, favorisant ainsi le développement d'une maladie auto-immune. Les maladies auto-immunes se caractérisent par la destruction d'un organe (glande thyroïde dans la thyroïdite de Hashimoto) ou la neutralisation d'une fonction (transmission de l'influx nerveux des nerfs aux muscles au cours de la myasthénie).

Il existe des facteurs génétiques prédisposant à l'auto-immunité, car la probabilité d'apparition de certaines maladies est plus importante chez les sujets porteurs d'allèles particuliers du système HLA (Human Leucocyte Antigen [antigène leucocytaire humain]). Ainsi, plusieurs membres d'une famille peuvent développer la même maladie auto-immune. Cependant, une maladie auto-immune n’est pas une maladie génétique à proprement parler, comme l’hémophilie ou comme certaines maladies musculaires. Les facteurs génétiques qui prédisposent le sujet à ces affections ne suffisent pas à l'apparition de la maladie. Des facteurs extérieurs (substances médicamenteuses, micro-organismes infectieux, rayons ultraviolets ou hormones) doivent aussi intervenir dans le développement de l'auto-immunité.