Porcherie

Porcile

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».

Drame symbolique de Pier Paolo Pasolini, avec Pierre Clémenti (le cannibale), Jean-Pierre Léaud (Julian Klotz), Anne Wiazemsky (Ida), Franco Citti (le second cannibale).

  • Scénario : Pier Paolo Pasolini
  • Photographie : Torino Delli Colli, Armando Nannuzzi
  • Décor : Danilo Donati
  • Musique : Benedetto Ghiglia
  • Pays : Italie et France
  • Date de sortie : 1969
  • Son : couleurs
  • Durée : 1 h 20

Résumé

Deux destins parallèles : celui d'un jeune homme qui vit dans une région désertique, pratique le cannibalisme et mourra condamné à être dévoré par des animaux ; celui d'un autre jeune homme, riche, qui révèle à sa fiancée sa monstrueuse passion pour les porcs, et mourra lui aussi dévoré par des animaux dans sa porcherie.

Commentaire

Pasolini a le symbole plutôt provocateur et abject. Il explique que les deux jeunes gens de son film sont des métaphores qui expriment sa révolte devant la société, son déchirement personnel. Certes. C'était un homme très tourmenté, écorché vif, un poète « dévoré » par la société dans laquelle il ne s'intégrait pas. On a affaire à une œuvre de poète qui ne s'embarrasse pas de vraisemblance, mais use de symboles pour transmettre, par une voie d'une étrange poésie, ce qu'il y a en lui de différent, de discriminatoire, de puissamment « singulier ». Si le propos choque, la démarche est pourtant sincère.