Pierrot le Fou

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».

Essai policier de Jean-Luc Godard, avec Jean-Paul Belmondo (Pierrot/Ferdinand), Anna Karina (Marianne), Dirk Sanders (le frère de Marianne), Raymond Devos (lui-même), Graziella Galvani (la femme de Ferdinand), Roger Dutoit et Hans Meyer (les deux gangsters), Jimmy Karoubi (le nain).

  • Scénario : Jean-Luc Godard, d'après le roman de Lionel White Obsession
  • Photographie : Raoul Coutard
  • Musique : Antoine Duhamel
  • Montage : Françoise Colin
  • Pays : France et Italie
  • Date de sortie : 1965
  • Son : couleurs
  • Durée : 1 h 55

Résumé

Ferdinand Griffon, professeur d'espagnol marié à une Italienne, lit à sa petite fille des pages d'Élie Faure consacrées à Velázquez. Une jeune fille, Marianne, vient garder les enfants. Les Griffon se rendent à une réception bourgeoise chez des amis. Ferdinand jette un gâteau au visage des invités et, retrouvant Marianne chez lui, part à l'aventure. Le lendemain, ils fuient ensemble vers le Sud, et « la mer, allée avec le soleil ». Leur idylle se terminera tragiquement par la trahison et la mort de Marianne et par le suicide de Ferdinand/Pierrot (le surnom qu'elle lui a donné).

Commentaire

L'un des grands succès critiques de Jean-Luc Godard qui retrouve, cinq ans après À bout de souffle, Jean-Paul Belmondo en grande forme. La trame policière initiale du récit de Lionel White est totalement recouverte par une recherche désespérée et très rimbaldienne de l'amour fou et de l'aventure postromantique. Tout oppose l'impulsive Marianne, qui préfère les disques et la danse, à l'intellectuel Ferdinand qui préfère la lecture et l'écriture. L'un des films de Godard qui offre le plus de références à la poésie moderne en même temps qu'une réflexion sur la peinture, de Velázquez à Picasso.