Pickpocket

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».

Drame de Robert Bresson, avec Martin Lassale (Michel), Marika Green (Jeanne), Jean Pelegri (l'inspecteur), Pierre Leymarie (Jacques).

  • Scénario : Robert Bresson
  • Photographie : Léonce-Henri Burel
  • Décor : Pierre Charbonnier
  • Musique : Jean-Baptiste Lulli
  • Montage : Raymond Lamy
  • Pays : France
  • Date de sortie : 1959
  • Son : noir et blanc
  • Durée : 1 h 15

Résumé

Fasciné par l'idée que, dans certains cas, « des hommes capables, indispensables à la société » seraient « libres d'échapper aux lois », Michel devient pickpocket. Malgré un commissaire qui le surveille et Jeanne qui l'aime, il ne peut s'empêcher de voler. Il se fait prendre et c'est en prison qu'il découvre « le drôle de chemin » qu'il lui a fallu prendre pour aller jusqu'à Jeanne…

Commentaire

Ce film atteint un point-limite de la démarche de Bresson. Film d'objets et de bruits, il met en œuvre une écriture pure qui vise moins à montrer qu'à créer un rythme, un mouvement suspendu, où l'enchaînement des plans se suffit à lui-même. C'est toujours l'invisible que vise Bresson : l'idée de destin à travers cet engrenage du style qui renvoie à la façon dont les actes déterminent l'être, mais aussi l'idée de hasard (ou de grâce), voire de liberté. Sorti l'année de l'éclosion de la Nouvelle Vague, ce film sera la référence majeure de la plupart des jeunes cinéastes de ce mouvement.