Au hasard Balthazar

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».

Drame de Robert Bresson, avec Anne Wiazemsky (Marie), François Lafarge (Gérard), Philippe Asselin, Nathalie Joyaut, Walter Green.

  • Scénario : Robert Bresson
  • Photographie : Ghislain Cloquet
  • Musique : Schubert, Jean Wiener
  • Montage : Raymond Lamy
  • Pays : France
  • Date de sortie : 1966
  • Son : noir et blanc
  • Durée : 1 h 35
  • Prix : Grand Prix de l'O.C.I.C. 1966

Résumé

L'ânon Balthazar est le compagnon de jeux de Marie, avant d'être vendu et de passer de maître en maître, bien ou mal traité. Porteur de pain, animal de cirque, compagnon d'un vagabond ou bête de somme d'un vieil avare, il observe le monde d'un œil stoïque et méditatif. De son côté, Marie, incomprise par sa mère, repoussée par son père, brutalisée par un voyou qui l'attire, s'enfuit de chez elle, tandis que Balthazar va mourir dans les montagnes de son enfance.

Commentaire

Le plus abstrait, le plus allusif, le plus elliptique et le plus dénué de fil dramatique, c'est aussi le plus révélateur des films de Bresson. Balthazar est la victime innocente qui subit et, par contrecoup, révèle les défauts et les vices de l'humanité : orgueil, avidité, sadisme, avarice, ivrognerie, luxure, lâcheté, stupidité… Parabole mystique sur l'innocence humiliée et sacrifiée, Au hasard Balthazar a la beauté tragique d'un constat qui conserve au monde tout son mystère.