proton

(anglais proton, du grec prôton, la première chose)

Particule baryonique la plus légère, porteuse d'une charge positive élémentaire.

Lorsqu'on eut établi en 1897 que les rayons cathodiques étaient des électrons, le physicien britannique J. J. Thomson formula l'hypothèse de l'existence d'une autre particule de charge positive comme moyen d'expliquer la neutralité électrique de l'atome. On s'aperçut alors que l'Allemand Eugen Goldstein (1850-1930), en 1886, en perforant la cathode d'un tube générateur de rayons cathodiques, avait découvert ce qu'il appelait des « rayons canaux », qui, par ces orifices, suivaient une direction opposée à celle des électrons. C'étaient des corpuscules de charge électrique positive dont il détermina que le plus léger avait une masse proche de celle de l'atome d'hydrogène. On ne tarda pas à reconnaître en cette particule le noyau de l'atome d'hydrogène, de charge positive égale et de signe contraire à celle de l'électron. Des antiprotons (protons de charge négative) ont été produits pour la première fois en 1955 dans les laboratoires de l'université de Californie.

Le proton forme, avec son homologue neutre, le neutron, la famille des nucléons, constituants essentiels des noyaux atomiques. Il est environ 1 840 fois plus lourd que l'électron. Les recherches actuelles sur la structure interne des particules ont conduit à l'hypothèse que le proton est peut-être instable, sa durée de vie moyenne étant, toutefois, supérieure à 1032 années.

  • 1961 En Italie, premier anneau de collision pour l'étude des protons et des électrons.
  • 1966 L'Américain M. Gell-Mann postule l'existence des quarks, constituants élémentaires des protons et des neutrons.
  • 1971 Au Cern, près de Genève, mise en service des anneaux de collision à intersection (ISR) permettant d'accélérer des protons avec une énergie de 28 GeV par faisceau.
  • 1977 Mise en service au Cern du supersynchrotron à protons (SPS) de 400 GeV.