loi du prêt-bail ou Lend-Lease Act

Loi adoptée par le Congrès des États-Unis en mars 1941 et appliquée jusqu'en août 1945, qui autorisait le président à vendre, céder, échanger, prêter le matériel de guerre et toutes marchandises aux États dont la « défense était jugée vitale pour la défense des États-Unis ».

Cette loi met au début qui a opposé les isolationnistes aux partisans d'une politique étrangère active et internationaliste. Malgré une formidable campagne d'opinion, les isolationistes sont battus.

C'est qu'au fond, depuis juin 1940, la Grande-Bretagne se bat seule contre l'Allemagne nazie, et les Américains ont soudainement pris conscience qu'ils ne peuvent plus rester à l'abri de la guerre. À défaut d'entrer dans le conflit (→ Seconde Guerre mondiale), les États-Unis prennent la décision d'aider les Britanniques. Par ailleurs, la loi du prêt-bail supprime la notion de dettes de guerre. Elle ouvre une voie nouvelle dans les relations internationales en reconnaissant qu'une nation peut, en se battant, défendre la sécurité d'une autre nation et que, dans ces conditions, il est normal que la seconde finance l'effort de guerre de la première.

D'abord accordé à la Grande-Bretagne, le prêt-bail fut étendu à l'Union soviétique, à la Chine, voire au comité du général de Gaulle. De mars 1941 à août 1945, les États-Unis ont fourni, au titre du prêt-bail, 50 milliards de dollars, dont 8 milliards ont fait l'objet d'un remboursement. L'Angleterre a reçu 60 % du total, l'URSS 22 %. Le prêt-bail prit fin le 21 août 1945. Son esprit se retrouva dans le plan Marshall.

Pour en savoir plus, voir les articles Franklin Delano Roosevelt, Histoire des États-Unis.