empereur

(latin imperator, -oris, général en chef)

À Rome, titre donné, depuis Auguste, au détenteur du pouvoir suprême.

HISTOIRE

À Rome, on appelle « empereur » le détenteur du pouvoir suprême d'Auguste (27 avant J.-C.) à la chute de l'Empire d'Occident (476 après J.-C.). Ce pouvoir repose d'une part sur l'imperium, principe de souveraineté que possède tout magistrat de haut rang, et qui lui donne la possibilité d'intervenir à Rome et dans les provinces, ainsi que le droit d'être le chef des armées ; d'autre part sur la puissance tribunicienne, c'est-à-dire sur les pouvoirs que détenaient les tribuns de la plèbe. À ces deux pouvoirs traditionnels s'ajoute l'auctoritas, pouvoir moral d'un type nouveau, qui fait de l'empereur le garant de toute décision, celui qu'une compétence inégalée met au-dessus de toutes les institutions. De plus, un caractère religieux s'ajoute au pouvoir de l'empereur avec le grand pontificat, titre qu'Auguste revêt en 12 avant J.-C., et que tous les empereurs porteront après lui. Enfin, dès le règne d'Auguste, la personne de l'empereur a été l'objet, de la part de ses sujets, d'un respect de nature religieuse que ses successeurs développeront et organiseront en culte impérial.