daimyo

(japonais daimyō)

Seigneur local japonais, qui gouvernait un fief ou un clan (han), et qui n'était que nominalement inféodé à l'empereur.

À l'époque du féodalisme décentralisé, c'est-à-dire jusqu'aux premières années du xviies., les daimyo (« grand nom ») sont des nobles mandatés par l'empereur à la tête d'une juridiction territoriale plus ou moins étendue ; ces feudataires jouissent d'une indépendance à peu près totale et entretiennent sur leur territoire des troupes permanentes de samouraïs. Après l'instauration du régime shogunal des Tokugawa (1603), une distinction est faite entre les fudai-daimyo, qui ont embrassé le parti du shogun Ieyasu avant la bataille de Sekigahara, et les tozama-daimyo, qui n'ont accepté l'autorité du shogun qu'après leur défaite. Ces derniers bénéficieront en fait d'une indépendance beaucoup plus complète que les fudai-daimyo, et certains, tels les daimyo de Satsuma, de Choshu et de Hizen, joueront un grand rôle dans la restauration de 1868.

Pour en savoir plus, voir l'article histoire du Japon.

  • 1467-1477 Ère Onin au Japon, marquée par la guerre civile entre les camps dits de l'Ouest et de l'Est ; durant la seconde moitié du XVe s., les shoguns disposent d'un pouvoir très affaibli, et les luttes entre seigneurs (daimyo) se multiplient.
  • 1600 Tokugawa Ieyasu bat les autres daimyo à la bataille de Sekigahara.