carte

Projection cartographique
Projection cartographique

Représentation sur un plan soit d'une région.

Astronomie

Pour dresser une carte du ciel, avec toutes les étoiles à leur place, il faudrait l'inscrire à l'intérieur d'une sphère, ce que l'on fait, avec des projecteurs très compliqués, dans les planétariums. Pour représenter le ciel à plat, il faut donc le déformer, d'autant plus que la carte représentera une plus grande surface de la sphère.

Les représentations hémisphériques figurent de ce fait une surface un peu supérieure à chaque moitié du ciel, entre chaque pôle et un cercle situé un peu au-dessous de l'équateur. Aussi les constellations du bord sont-elles déformées, étirées dans le sens de la largeur : sur la carte de l'hémisphère Nord, par exemple, Orion est beaucoup plus « trapu » qu'en réalité. La forme des constellations est tout de même reconnaissable, de même que leur situation les unes par rapport aux autres. On remarque également, toujours pour l'hémisphère Nord, que ni Sirius ni Antarès ne figurent sur la carte : ces étoiles sont situées trop au sud (c'est pour cela qu'elles sont assez basses sur l'horizon du Sud, l'une en hiver et l'autre en été). La bande irrégulière plus claire qui traverse les cartes est la Voie lactée.

Géographie

Les cartes géographiques sont établies suivant un certain nombre de conventions. La plus importante est la projection, opération mathématique qui consiste à reporter sur une surface plane la surface du globe terrestre. La projection adoptée guide l'établissement de la carte. Les particularités de cette projection (conservation ou non-conservation des distances, des formes ou des surfaces) commandent les règles d'utilisation et de lecture. Une autre convention, l'échelle, indique le rapport qui existe entre les distances linéaires sur la carte et les distances linéaires correspondantes mesurées sur le terrain (la carte est un modèle réduit). Les cartes à grande échelle sont celles dont l'échelle est comprise entre 1/2 000 et 1/50 000 (où 1 mm sur la carte représente 50 m sur le terrain). Les cartes à très petite échelle sont celles dont l'échelle est supérieure au millionième (il peut alors s'agir d'une mappemonde ou d'un planisphère). La carte fait apparaître des informations traduites par un langage graphique, les symboles, expliqué dans la légende. Ce langage utilise des points, des lignes et des surfaces, accompagnés le plus souvent de texte (les enseignants utilisent parfois des cartes muettes). Un atlas est un recueil de cartes et peut être consulté dans un livre ou sur un écran. Il existe de nombreuses classifications de cartes selon leur objet. On distingue deux grandes catégories.

La carte topographique

La carte topographique est la représentation conventionnelle plane des éléments concrets, fixes et durables existant à la surface du sol à un moment donné, ainsi que des formes du terrain. La carte de base est celle qui s'appuie directement sur des mesures et des levés (opérations de géodésie, de topographie, de photogrammétrie aérienne). Elle utilise aussi aujourd'hui les images captées et envoyées par les satellites, qui doivent être traitées. Elle donne naissance, par réduction et nouveau dessin, à des cartes dites dérivées, moins riches en détails et plus schématiques, c'est-à-dire généralisées.

Les cartes spéciales utilisent le fond de la carte topographique pour la mise en place des détails, mais sacrifient les informations non indispensables à leur destination : ainsi, les cartes routières valorisent le réseau routier et les éléments touristiques et négligent ou simplifient le relief. On peut rattacher au groupe des cartes topographiques les cartes marines, qui permettent aux navigateurs de tracer leurs routes sur mer. Les cartes marines portent les renseignements utiles pour le navigateur : roches et hauts-fonds, courbes de niveau (isobathes), nature des fonds, phares, feux, balises, etc.

Les cartes thématiques

Les cartes thématiques représentent, sur un fond repère topographique ou hydrographique, des phénomènes localisables de toute nature, qualitatifs ou quantitatifs, comme la densité de population, la nature et/ou la localisation des industries par exemple. La conservation d'une échelle unique les distingue des déformations du type anamorphose (par exemple), qui ne constituent pas des cartes stricto sensu.

La carte géologique est une représentation sur fond topographique au moyen de couleurs et de signes conventionnels de l'âge ou de la nature lithologique des terrains affleurant en surface, et dont les limites constituent les contours géologiques.

La carte pédologique est une représentation de la répartition des différentes « unités-sols » (combinant généralement les indications sol et matériau) qui existent dans une région donnée et définies par un sol type, ou au moins une association constante de sols.

La carte de végétation est une représentation cartographique du tapis végétal.

La carte météorologique est une représentation des flux d'air et des températures à un moment et sur un territoire donnés.

Les cartes aéronautiques sont à des échelles variées (du 1/2 000 000 pour la navigation à vue à haute altitude au 1/250 000 pour la navigation à vue à faible vitesse, sur de petites et moyennes distances). Ces différentes cartes sont des cartes topographiques adaptées aux besoins de l'aviation par des surcharges de couleurs vives.

La carte électorale est une représentation, sur une base géographique donnée, des résultats électoraux. (Les cartes électorales permettent d'examiner localement les constantes et les évolutions des comportements électoraux et de l'implantation des divers courants et partis politiques.)

Les systèmes d'information géographique (S.I.G.) combinent cartes topographiques et cartes thématiques à différentes échelles avec d'autres données (photographies aériennes, statistiques) en vue de l'analyse spatiale d'un territoire.