campagne de Tunisie

(novembre 1942-mai 1943)

Opérations au cours desquelles les forces germano-italiennes furent, en 1943, chassées de Tunisie et d'Afrique du Nord par les troupes françaises, anglaises et américaines.

L'intervention allemande en Tunisie

Le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord le 8 novembre 1942 s'étant limité au Maroc et à l'Algérie, l'Allemagne réplique immédiatement en intervenant militairement en Tunisie dès le 9 novembre.

Soumis à des ordres contradictoires, le général Barré, commandant supérieur des troupes françaises, évacue Tunis et la plaine du Sahel pour s'installer sur nord-est de la Dorsale tunisienne, d'où il serait possible, une fois renforcé, d'interdire la jonction entre les troupes de von Arnim, débarquées au nord, et celles de Rommel, en retraite en Libye devant la VIIe armée du Britannique Montgomery.

Les hostilités entre Français et Allemands s'ouvrent à Medjez el-Bab le 19 novembre, pendant qu'une division britannique tente de marcher sur Tunis à compter du 22. Jusqu'à la fin décembre 1942, la situation se stabilise à hauteur de la dorsale orientale tandis que les adversaires se renforcent progressivement.

Rommel contre Montgomery

De janvier à février 1943, les troupes de l'Axe prennent l'initiative pour assurer leurs communications dans le Sahel. Du 18 au 27 janvier, von Arnim attaque à la jonction entre les deux dorsales en direction d'Ousseltia et contraint le 19e corps d'armée français (Kœtz) à abandonner une partie de la dorsale orientale.

Mais, surtout, le 14 février, Rommel, qui est rentré en Tunisie du Sud avec quelques jours d'avance sur Montgomery, lance une grande offensive sur les arrières alliés, en direction de Sbeïtla, Kasserine et Tébessa. Parvenu jusqu'à Thala, il s'arrête le 23 pour se retourner contre Montgomery, qui arrive devant la ligne Mareth.

La victoire des Alliés

Les Alliés réorganisent leurs forces : le 18e groupe d'armées (sous le commadement d'Alexander) regroupe la VIIIe armée (Montgomery) et la Ire armée (Anderson), qui comprend le 5e corps d'armée (Alfrey), le 19e corps d'armée (Kœltz) et le 2e corps d'armée US du général Patton.

Les Alliés ne réussissent pas à isoler les forces de l'Axe opérant en Tunisie du Nord, car, au sud, l'Italien Messe, qui a remplacé Rommel, mène adroitement sa manœuvre retardatrice d'abord sur la ligne Mareth, enlevée le 27 mars, ensuite sur l'oued Akarit (3 avril), enfin à la hauteur d'Enfidaville à compter du 13 avril.

L'attaque générale alliée reprend le 22 avril 1943. Le 7 mai, les Anglais sont à Tunis et, le 12, les dernières forces de l'Axe capitulent au djebel Zaghouan et au cap Bon.

Pour en savoir plus, voir les articles histoire de la Tunisie, Seconde Guerre mondiale.