NNP

sigle de New National Party, de 1914 à 1997, National Party

Parti politique sud-africain, né d'une scission du parti afrikaner en 1913.

C'est sous la férule de son leader, le Dr Daniel Malan, devenu Premier ministre en 1948, que sont votées les lois fondamentales de l'apartheid. La politique du développement séparé se poursuit avec ses successeurs, J. G. Strydom, Hendrick Verwoerd (à l'origine des bantoustans), et Balthazar Vorster.

En 1978, après la démission de ce dernier du poste de Premier ministre, commence l'ère Pieter Botha marquée par un assouplissement du système. Frederik De Klerk lui succède à la tête du parti avec un vaste programme de réformes. Malgré un net recul aux élections de 1989, le National Party, désormais ouvert à toutes les races, domine largement le Parlement, qui abolit l'apartheid en 1991.

Prônant le dialogue avec la communauté noire et, particulièrement, avec le Congrès national africain (ANC), le parti joue un rôle majeur dans les négociations qui conduisent en 1993 à l'adoption d'une Constitution intérimaire, instaurant une véritable démocratie multiraciale en Afrique du Sud. Lors des élections multiraciales de 1994, il doit céder la direction du pays à l'ANC, vainqueur du scrutin, mais reste associé au pouvoir, F. De Klerk étant nommé second vice-président.

Dirigé depuis 1997 par Marthinus Van Schalkwyk, il subit une sévère défaite aux élections de 1999. En 2001, le New National Party quitte l'Alliance démocratique au sein de laquelle il constituait, avec le parti démocratique (DP), le bloc de l'opposition depuis 1999. Après avoir obtenu 1,6 % des voix aux élections de 2004, il décide de se dissoudre lors de l'assemblée plénière d'avril 2005. Ses rares députés élus deviennent de facto députés de l'ANC.

Pour en savoir plus, voir l'article Afrique du Sud : histoire, Afrique du Sud : vie politique depuis 1961.