évêque

(latin ecclésiastique episcopus, du grec episkopos, surveillant)

Dans les Églises catholiques et orientales, dignitaire de l'Église qui possède la plénitude du sacerdoce et qui a régulièrement la direction spirituelle d'un diocèse ; dans plusieurs Églises réformées, dignitaire ecclésiastique.

Évêques catholiques

Successeurs des Apôtres, ils forment un collège épiscopal, garant et serviteur de l'authenticité du témoignage apostolique à travers les âges et les lieux. L'évêque résidentiel est le pasteur d'un diocèse régulièrement constitué ; il a reçu l'ordination épiscopale et la juridiction de Rome sur un diocèse déterminé. L'évêque auxiliaire est nommé pour aider l'évêque résidentiel. L'évêque coadjuteur est nommé dans le même but mais avec droit de succession. L'évêque est dit exempt lorsqu'il dépend immédiatement du Siège apostolique. Il est dit suffragant lorsque son siège diocésain est dépendant d'un siège métropolitain. L'évêque exerce les tâches d'enseignement, de sanctification et de gouvernement. Depuis Vatican II (1962-1965), il est au centre d'instances collégiales qui permettent au clergé et aux laïcs du diocèse de participer à la vie de l'Église locale. C'est au cours de son ordination, dite parfois et improprement « sacre », que l'évêque reçoit les insignes de sa fonction : la croix pectorale, l'anneau, la mitre et la crosse.

Depuis 1966, Rome demande aux évêques résidentiels de présenter leur démission à l'âge de 75 ans, se réservant la faculté de maintenir tel ou tel évêque au-delà de cette limite.

Évêques protestants

Ils existent dans plusieurs des Églises de la Réforme : l'Église anglicane, dite d'ailleurs « Église épiscopale » ; les Églises luthériennes de Scandinavie et de l'ex-U.R.S.S. ; les méthodistes épiscopaux ; les calvinistes hongrois ; les moraves… Les Églises luthériennes d'Allemagne et de France ont conservé à la tête de leurs diocèses un dignitaire qu'on nomme parfois « évêque », mais dont les pouvoirs sont limités par des consistoires.