Meurthe-et-Moselle (54)

Nancy
Nancy

Département de la Région Lorraine.

Le département appartient à l'académie de Nancy-Metz, à la cour d'appel de Nancy, à la zone de défense Est.

  • Chef-lieu de département : Nancy
  • Chefs-lieux d'arrondissements : Briey, Lunéville, Toul
  • Nombre d'arrondissements : 4
  • Nombre de cantons : 44
  • Nombre de communes : 594
  • Superficie : 5 241 km2
  • Population : 745 199 hab. (recensement de 2018)
  • Nom des habitants : Meurthe-et-Mosellans

Le département a été formé en 1871 avec les deux fractions des départements de la Meurthe et de la Moselle laissées à la France par le traité de Francfort, d'où sa forme singulière. Le nord forme le Pays Haut, constitué par des plateaux calcaires qui contenaient la « minette » (minerai de fer). Les vallées abritaient une puissante sidérurgie : région de Longwy sur la Chiers, vallée de l'Orne avec Jarny, Homécourt, Jœuf, etc. La crise a touché durement ces zones. Au S. du Rupt de Mad s'étendent à l'O. une frange de la Woëvre (étangs) et vers l'E. le plateau calcaire qui se termine par la Côte de Moselle. Plus vers l'E. encore, c'est la large vallée de la Moselle, industrialisée au S. de Pont-à-Mousson, l'avant-côte et les abords de la vallée de la Seille. Au S.-O. de cet ensemble, une avancée des Côtes de Meuse, dans le Toulois, fait réapparaître la vigne. La disposition du relief change à la hauteur et au sud du parallèle de Nancy. La Moselle entaille le Plateau lorrain, formant une large boucle autour de la forêt de Haye, alors que la Côte se développe à l'E., de Frouard à Neuves-Maisons, ainsi qu'à l'O. de la butte de Sion-Vaudémont (la « colline inspirée » de Barrès). Les dépressions argileuses du Vermois et du Xaintois (économie laitière) succèdent à la Côte, vers l'E., relayées par des plateaux calcaires, puis gréseux. Avec ces derniers, on est dans les Vosges gréseuses.

L'agriculture a une importance inégale. Sur les plateaux calcaires dominent les grandes exploitations, orientées vers la céréaliculture. La vigne, puis les mirabelliers donnaient jadis aux Côtes leur originalité. Aujourd'hui, les villages de ces dernières sont devenus des communes-dortoirs, les friches s'étendant, sauf dans le Toulois, où la vigne renaît. Sur les plateaux gréseux, l'exploitation forestière donne de bons revenus. Partout les régions rurales se dépeuplent. La forêt de Haye, ancienne forêt ducale, protégée, est transformée en zone de loisirs pour les habitants de l'agglomération de Nancy.

La perte de l'Alsace et de la Moselle, en 1871, a favorisé le développement industriel. L'essentiel de la population est concentré dans la zone Toul-Nancy-Dombasle-Lunéville, remarquablement équipée en voies de communication, y compris une ligne de T.G.V. La sidérurgie (Pompey, Frouard, etc., au N., Neuves-Maisons au S.) est née de l'extraction du minerai de fer des bassins de Briey et de Longwy (celui de Nancy, au sud, est moins important), extraction aujourd'hui abandonnée. Les industries mécaniques, autour de Nancy, résistent mieux. Dans la zone Dombasle-Saint-Nicolas-de-Port-Varangéville, dans le S.-E., le sel extrait du trias est raffiné et transformé, en partie, par quelques très grosses sociétés, fournissant la matière première aux usines chimiques. Le département possède d'autres industries : brasseries (Champigneulles), pâtes alimentaires, confiseries, biscuiteries (Nancy), céramique (Saint-Clément, Lunéville), cristallerie (Nancy, Baccarat, Vannes-le-Châtel), brosserie (Nancy), mécanique, véhicules, bois, etc.