Indre-et-Loire (37)

Tours
Tours

Département de la Région Centre.

Le département appartient à l'académie d'Orléans-Tours, à la cour d'appel d'Orléans, à la zone de défense Ouest.

  • Chef-lieu de département : Tours
  • Chefs-lieux d'arrondissements : Chinon, Loches
  • Nombre d'arrondissements : 3
  • Nombre de cantons : 37
  • Nombre de communes : 277
  • Superficie : 6 127 km2
  • Population : 620 014 hab. (recensement de 2018)

Héritier de l'ancienne province de Touraine, l'Indre-et-Loire s'articule sur une remarquable convergence de vallées. Le Val de Loire, qualifié par son opulence de « Jardin de la France », associe à ses cultures de varennes (légumes de plein champ, asperges du Véron) de plantureux terroirs de terrasses et de coteaux (vignobles de Vouvray, Bourgueil, Chinon ; vergers ; porte-graines). Les vallées du Cher, de l'Indre, de la Vienne et de la Creuse combinent aussi labours et élevages intensifs (céréales, bovins, basse-cour). Les plateaux qu'elles découpent, crayeux ou siliceux, sont beaucoup plus contrastés. Au N. de la Loire, la Gâtine tourangelle, boisée, se livre, sur ses lourdes collines d'argile à silex, à la spéculation herbagère (lait). Au S. du fleuve, trois openfields calcaires, la Champeigne, le plateau de Sainte-Maure et le Richelais, pratiquent la grande culture sans pour autant négliger non plus des élevages spécialisés (fromages de chèvre de Sainte-Maure, foires aux veaux primés de Richelieu). À l'E. et au S.-E., la réapparition des argiles à silex ramène dans les Gâtines de Loches et Montrésor les bois et la prairie (vaches laitières, beurre).

L'industrie, longtemps dépendante du milieu rural (bois, laiterie, laine, peaux, céramique, vannerie), a bénéficié d'apports du dehors, anciens (imprimerie, matériel ferroviaire) ou plus récents (articles métalliques, électronique, pharmacie, pneumatiques). Les centrales nucléaires d'Avoine-Chinon ont une puissance dépassant 2 000 MW. Le secteur tertiaire met en évidence le carrefour tourangeau (triage de Saint-Pierre-des-Corps), Tours étant relié à Paris par le T.G.V., le tourisme d'art (châteaux de la Loire, notamment Amboise, Azay-le-Rideau, Chenonceaux, Chinon) et la concentration au chef-lieu des grands services. Tours, qui comptait en 1851 12 % de la population du département, en concentre aujourd'hui un peu plus de la moitié dans son agglomération. Dominant un monde rural de faible densité, elle y a créé une situation qui n'est pas sans rappeler le déséquilibre national Paris-province.