Étolie

en grec Aitolía

Région de Grèce continentale, au N. du golfe de Corinthe.

HISTOIRE

À l'époque classique, l'Étolie n'est qu'un ethnos, organisé en une fédération (ou ligue) dont le siège est le sanctuaire d'Apollon à Thermos. Excellents soldats, les Étoliens résistent aux Athéniens (426 avant J.-C.). Leur victoire sur les Celtes (279-278) leur donne brusquement un immense prestige ; ils étendent leur territoire au point de constituer le plus grand État de l'histoire grecque. La fédération (ou ligue) étolienne jouera un rôle capital dans la vie de la Grèce hellénistique pendant plus d'un siècle, ainsi que sa rivale, la fédération (ou ligue) achéenne. Alliée à Rome, elle contribue à limiter l'expansion macédonienne ; quand cette alliance lui impose des pertes territoriales, elle se retourne contre Rome ; vaincue, elle perd son indépendance militaire et diplomatique (189 avant J.-C.). En 27 avant J.-C., l'Étolie est rattachée à la province d'Achaïe ; byzantine, elle est intégrée au despotat d'Épire lors de la fondation de l'Empire latin. Occupée par les Turcs de Murad II (1437), délivrée par Skanderbeg, dominée par les Vénitiens, reprise par les Turcs, elle revient au royaume de Grèce en 1829.

  • 192 avant J.-C. À l'appel de la ligue Étolienne, Antiochos III intervient en Grèce contre les Romains ; il est défait à la bataille des Thermopyles (191).