État libre d'Orange

Ancien nom – jusqu'en 1995 – de la province de l'État libre (Afrique du Sud).

HISTOIRE

1. De la République de l'Orange…

Des Boers, quittant la colonie du Cap après l'abolition de l'esclavage, s'établissent lors du Grand Trek au N. de l'Orange (1836), rejoints par ceux d'Andries Pretorius, chassés du Natal (1842). S'étant opposés à la pénétration britannique en pays cafre, les Boers sont battus (août 1848), et sir Harry Smith forme, avec des immigrés du Cap, la colonie de la rivière Orange, ce qui provoque le départ de Pretorius au-delà du Vaal.

Mais la Grande-Bretagne, inquiète des luttes contre les Sothos, ordonne l'évacuation du pays (mars 1852), dont elle reconnaît la souveraineté comme État libre d'Orange (convention de Bloemfontein, février 1854).

2. … à la colonie britannique

La découverte de diamants au Griqualand amène un rush de Britanniques (1867) et le rattachement de cette région à la colonie du Cap. Le président de la République, Jan Brand (1864-1888), s'efforce de maintenir de bonnes relations avec la Grande-Bretagne et sert d'arbitre dans le premier conflit entre la Grande-Bretagne et le Transvaal (1881).

Plus tard, l'Orange s'allie, sous la présidence de Steyn, au Transvaal (1896) et soutient avec lui la guerre contre les Britanniques (→ guerre des Boers), qui occupent Bloemfontein (mars 1900). Après la paix de Vereeniging (mai 1902), l'Orange devient colonie de la Couronne, puis reçoit l'autonomie (1907), avant d'entrer dans l'Union sud-africaine (1910).

Pour en savoir plus, voir l'article Afrique du Sud : histoire.

  • 1834-1839 Grand Trek des Boers, qui quittent la colonie du Cap pour gagner les côtes du Natal puis l'intérieur. Ils repoussent les tribus bantoues et constituent les États du Natal, d'Orange et du Transvaal.
  • 1910 Constitution de l'Union sud-africaine, fédérant les colonies britanniques du Cap, du Natal, du Transvaal et de l'Orange.