L’encéphalopathie spongiforme bovine, mieux connue comme la maladie de la vache folle, a fait plusieurs victimes en Europe, en provoquant une inquiétude généralisée et grandissante dans l’opinion publique.
Journal de l'année Édition 1997
La crise sans fin de la « vache folle » Le 20 mars 1996, le gouvernement britannique annonça, devant la Chambre des communes, non sans solennité et sans ménagement pour l'opinion publique, que l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) ou maladie dite « de la vache folle » pourrait avoir été, selon toute vraisemblance, transmise de la vache à l'homme par voie alimentaire. Il s'agit d'une nouvelle affection infectieuse et neurodégénérative. En effet, en 1994 et 1995, une dizaine de personnes mourait, au Royaume-Uni, d'une forme inhabituelle de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ). Cette variante de la MCJ diffère de l'ESB par la jeunesse des victimes (moins de quarante ans contre soixante-cinq ans pour la forme de MCJ la plus courante), par son évolution rapide et par l'aspect des lésions du cerveau observées au microscope, qui ressemble à une structure spongieuse (spongiose).
La maladie de la « vache folle » Malgré les avancées considérables de la médecine, l'épidémiologie recèle encore bien des énigmes. Face à l'épidémie britannique d'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB, couramment désignée sous le nom de maladie de la « vache folle »), révélée en mars, puis à l'hypothèse d'une transmission de l'agent de cette maladie à d'autres espèces animales et à l'homme, chez, qui cet agent déclencherait une forme de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, les spécialistes n'ont pu que reconnaître les limites de leur savoir. L'ampleur des enjeux sanitaires et économiques attachés à l'ESB a conduit les autorités nationales et européennes à prendre brutalement conscience de l'importance de recherches qui, jusqu'alors, étaient considérées comme marginales. Des crédits ont été débloqués pour favoriser la recherche fondamentale dans le domaine des maladies à prions, dont l'ESB est un spécimen. Sous l'appellation de « prion » (acronyme forgé à partir de l'expression anglaise protinaceous infectious particle, particule infectieuse protéinée), on désigne un agent infectieux transmissible, distinct des parasites, des bactéries et des virus, dont la présence dans un organisme humain ou animal se révèle, au terme d'une longue période d'incubation, capable de détruire les structures du système nerveux central, et ainsi de tuer son hôte. Par ses caractères spécifiques et par la menace majeure qu'il fait peser sur la santé publique (aucun test de diagnostic ni aucune thérapeutique n'existent encore), le prion constitue l'un des plus grands défis lancés à la biologie et à la médecine de cette fin du xxe siècle.
La crise de la « vache folle » La présidence italienne ne souffre pas trop des changements gouvernementaux intervenus dans la péninsule (à la suite des élections législatives de mars, M. Prodi remplace M. Dini à la présidence du Conseil italien), mais elle pâtit des retombées de la crise de la « vache folle » et d'une période économiquement difficile, source majeure de difficultés pour l'emploi.
Journal de l'année Édition 2001
Vache folle, la grande peur de l'an 2000 Quatorze ans après son apparition dans la verte campagne anglaise et une décennie après son émergence sur le sol français, la maladie de la vache folle n'a jamais été autant d'actualité. L'année 2000 aura ainsi été marquée par une série de décisions et de controverses sur fond de psychose internationale et de désaffection profonde et durable des consommateurs pour la viande bovine.