Le conflit arabo-israélien
1966-2003
La crise palestinienne est liée à l’existence même de l’État d’Israël, cellule religieuse et ethnique implantée dans un milieu religieux et ethnique différent. Aucune solution durable n’a pu être apportée.
Journal de l'année Édition 1967
Palestine La crise palestinienne est liée à l'existence même de l'État d'Israël, cellule religieuse et ethnique implantée dans un milieu religieux et ethnique différent. Son existence, que les États arabes n'ont jamais reconnue, est le fait d'un vote régulier de l'Assemblée des Nations unies du 29 novembre 1947. Une première fois en 1948, une seconde en 1956, la Palestine, que les Arabes estiment illégalement occupée, a été un foyer de guerre. Il est clair maintenant qu'aussi longtemps que les Arabes n'auront pas reconnu Israël, on ne peut espérer une paix solide au Moyen-Orient. Cette situation de fait comporte des implications internationales, en raison des responsabilités que les grandes puissances y ont prises et aussi parce que, avec une production de 460 millions de tonnes par an (en 1966), le Moyen-Orient est le plus grand réservoir de pétrole du monde. Fait remarquable dans le conflit qui a éclaté le 5 juin 1967 — outre la fulgurante victoire d'Israël —, Russes et Américains ont été tacitement d'accord pour demeurer à l'écart. Ce difficile jeu d'équilibre auquel ils se sont contraints dépassait largement le conflit palestinien lui-même et mettait à l'épreuve la coexistence pacifique. La tentative de remettre à l'ONU — avec la convocation d'une Assemblée générale extraordinaire — le soin du règlement n'est pas apparue, à la mi-juillet, comme une solution possible aux graves problèmes qui demeurent au Moyen-Orient.
Journal de l'année Édition 1968
Palestine Un an après la guerre de six jours et la fulgurante victoire d'Israël, le contentieux palestinien demeure entier. Certains problèmes nés de la création de l'État d'Israël, en 1948, se sont même aggravés. Les hostilités ont entraîné un nouvel exode d'Arabes : près de 400 000 anciens et nouveaux réfugiés ont quitté les territoires occupés par Israël (Cisjordanie, Gaza, les hauteurs de Golan en Syrie) pour chercher asile, en majorité, en Transjordanie.
Journal de l'année Édition 1969
Palestine Intensification des opérations militaires, qui prennent l'allure d'une guerre larvée, impasse politique qui favorise le développement des activités et de l'influence des organisations palestiniennes, tentatives (infructueuses) des grandes puissances pour amener les belligérants à composition : telles sont les principales évolutions intervenues dans le conflit israélo-arabe deux ans après la guerre des Six-Jours.
Journal de l'année Édition 1970
Moyen-Orient Le Plan de paix américain, le deuxième en six mois, annoncé le 25 juin 1970 par le secrétaire d'État William Rogers est, tout d'abord, mal accueilli aussi bien du côté israélien que du côté arabe. Il paraît cependant ouvrir une importante partie diplomatique, qui se jouerait dans les coulisses. Il annonce — selon le Premier ministre israélien Golda Meir — une aggravation des divergences qui séparent Jérusalem de Washington.
Journal de l'année Édition 1971
Moyen-Orient En juin 1971, douze mois après l'annonce du plan Rogers (le projet de paix du secrétaire d'État américain), aucune solution au conflit n'est en vue. Cependant, l'année écoulée a connu la phase diplomatique peut-être la plus fructueuse depuis la fin de la guerre des Six-Jours de juin 1967.
Journal de l'année Édition 1972
Moyen-Orient : trois tentatives diplomatiques, trois échecs Les perspectives d'un règlement du conflit israélo-arabe paraissaient encore plus lointaines en juin 1972 qu'elles ne l'étaient un an auparavant. Pourtant, certains facteurs militaient en faveur sinon d'une paix formelle, du moins d'un rapprochement. Un calme relatif a régné sur les lignes du cessez-le-feu. Aucun accrochage n'est venu troubler celles qui séparent Israël de la Jordanie ; l'armée syrienne a, de toute évidence, voulu éviter des affrontements majeurs ; malgré les déclarations martiales du président Sadate, les forces égyptiennes ont fait preuve de retenue.
Journal de l'année Édition 1973
Moyen-Orient : impasse diplomatique et terrorisme L'impasse diplomatique dans le conflit israélo-arabe demeure totale. Le rapport des forces, dans le domaine militaire, est largement en faveur d'Israël. Le gouvernement de Jérusalem, d'une part, poursuit et développe son implantation dans les territoires occupés et, de l'autre, déploie des efforts particuliers dans la lutte contre le terrorisme et les organisations de commandos palestiniens.
Journal de l'année Édition 1974
Les fedayin à la croisée des chemins Toujours minée par ses dissensions internes, impuissante à s'imposer sur le plan militaire, mais bénéficiant malgré tout de la sympathie de larges secteurs de l'opinion palestinienne, ainsi que de soutiens croissants sur la scène internationale, la résistance palestinienne est tiraillée par deux tentations contradictoires : la négociation et le terrorisme.
Journal de l'année Édition 1975
Journal de l'année Édition 1985
Israël Aucune réponse satisfaisante, aucune solution durable n'a pu être apportée aux très graves problèmes qui se posent aux Israéliens. L'année 1984, marquée par l'élection des députés de la 11e Knesset, le Parlement israélien, demeurera dans les mémoires comme celle des grandes incertitudes et de toutes les crises...
Journal de l'année Édition 1989
Israël an 40 Année mouvementée pour le quarantième anniversaire de l'État d'Israël. Le soulèvement des Palestiniens des territoires occupés, la répression qu'il implique, le résultat confus des élections législatives rendent l'avenir encore plus incertain.
Journal de l'année Édition 1993
Israël : le bouleversement L'année 1992 en Israël est marquée par l'accession au pouvoir du parti travailliste (Avoda, dirigé par Yitzhak Rabin) aux dépens de celui de la droite (Likoud, dirigé jusque-là par Yitzhak Shamir). Les élections législatives du 23 juin sont, en ce sens, un événement pivot : la première moitié de l'année est placée sous le signe d'une campagne électorale qui cristallise les principales préoccupations des Israéliens, et la seconde moitié de l'année est dominée par les initiatives du nouveau gouvernement visant à une relance du processus de paix israélo-arabe et à une reprise de l'activité économique.
Journal de l'année Édition 1994
L'année du Proche-Orient Le bannissement des 415 Palestiniens islamistes par Israël, le 17 décembre 1992, a bloqué pendant quatre mois le processus de paix initié par le secrétaire d'État américain, James Baker. Au cours de sa tournée au Proche-Orient, en février, le nouveau secrétaire d'État, Warren Christopher, a pu se rendre compte à quel point cette expulsion, décidée par Yitzhak Rabin, avait compliqué sa tâche. L'accord séparé avec la Syrie, dont il semble avoir un temps rêvé, apparaît hors de portée.
Journal de l'année Édition 1997
Le conflit politico-religieux en Israël-Palestine Alors que 1995 semblait s'être terminé dans l'espoir maintenu d'une progressive réconciliation en Israël-Palestine, 1996 a marqué un très net raidissement : attentats islamiques en Israël, massacre de Cana au Sud-Liban, victoire, sur le fil, de Benyamin Netanyahou soutenu par les partisans du « Grand Israël biblique », suivi – en septembre – par l'ouverture du « tunnel de la discorde » qui passe sous le mur de soutènement de l'esplanade des Mosquées et débouche sur la « via dolorosa » qu'aurait empruntée Jésus. Ressentie par nombre de Palestiniens comme une atteinte à leurs sentiments religieux et un signe supplémentaire de la volonté des Israéliens d'annexer la Ville sainte, cette décision a provoqué une révolte sanglante. Face à la perspective d'une paix qui les insérerait dans un Moyen-Orient à majorité arabo-musulmane, une partie des Israéliens – religieux et laïques – semblent pris par un réflexe de repli identitaire.
Journal de l'année Édition 2002
Israël : la victoire annoncée d'Ariel Sharon Si la victoire de Sharon était annoncée, dans les semaines précédant le scrutin, personne n'aurait toutefois prédit, quelques mois plus tôt, que le Likoud présenterait ce candidat, et que le résultat serait aussi tranché.
Journal de l'année Édition 2004
George Bush à la recherche de la paix au Proche-Orient Sitôt finie la guerre en Irak, G.W. Bush s'est attaché à relancer le processus de paix au Proche-Orient, dossier qu'il avait pourtant négligé depuis son investiture à la Maison-Blanche.
Proche-Orient : Abou Mazen sort de l'ombre Cadre des premières heures du mouvement national palestinien, Abou Mazen – alias Mahmoud Abbas – s'est très tôt vu confier des responsabilités diplomatiques au sein de l'OLP. Un talent qu'il a développé dans l'ombre de Yasser Arafat et qui lui a valu d'être nommé en mars Premier ministre de l'Autorité palestinienne.