Le parti communiste (qui ne participe pas au gouvernement) recueille 17 % des suffrages soit 6 % de plus qu'aux législatives. L'opposition de droite, conduite par la Nouvelle Démocratie, progresse de 5 % mais ne réussit pas à gagner les batailles de prestige qu'elle avait engagées à Athènes, au Pirée et à Thessalonique.

Comme tous les autres pays de l'Europe occidentale, la Grèce est vivement touchée par la crise, ce qui explique sans doute en partie le demi-succès du PASOK. Dès le début de l'été, le Premier ministre Andréas Papandréou juge nécessaire de remanier profondément son gouvernement pour lui donner une plus grande force de frappe économique.

Dix-huit personnalités nouvelles entrent dans l'équipe ministérielle. Parmi elles, plusieurs techniciens. C'est ainsi que les portefeuilles de l'Économie et des Finances sont confiés à des banquiers : Gerassimos Arsenis, ancien gouverneur de la Banque de Grèce, et Dimitris Koulourianos, ancien gouverneur de la banque ETVA.

Moins de deux mois après ce remaniement, le 27 août, le secrétaire d'État à l'Intérieur, Stathis Panagoulis, frère d'Alexos Panagoulis, héros de la résistance aux colonels, donne sa démission, en reprochant au Premier ministre de « n'avoir pas tenu ses promesses électorales ».

L'événement de l'été à Athènes est la visite officielle (1er-2 septembre) du président Mitterrand, accueilli avec d'autant plus de chaleur que les deux pays sont, à un an de distance, entrés dans l'ère socialiste. En dépit de cette convergence et des amitiés qui lient de longue date les nouveaux dirigeants grec et français, les rapports entre Paris et Athènes ne sont pas sans nuages.

CEE

Premier sujet de divergence : l'Europe et la CEE, dont Andréas Papandréou était un adversaire déclaré dans l'opposition. Si la Grèce n'a pas demandé une renégociation des conditions de son adhésion, elle souhaite néanmoins, pays le plus pauvre de la CEE, bénéficier d'un régime spécial.

Autre dossier délicat : les relations Est-Ouest, les socialistes grecs, enclins au neutralisme, se montrant moins rigoureux à l'égard de Moscou que François Mitterrand. L'affaire chypriote enfin, que le gouvernement grec souhaiterait voir internationalisée. Le dialogue est néanmoins exceptionnellement cordial. Le président de la République Constantin Caramanlis, effectue en novembre une visite privée à Paris au cours de laquelle il est reçu à l'Élysée.

Les relations gréco-turques semblent se détendre en juillet 1982, avec la conclusion d'un moratoire suspendant toute déclaration ou toute action contraire à l'établissement d'un véritable dialogue. Mais elles connaissent un regain de tension dès le mois de novembre, avec pour prétexte les manœuvres militaires de l'OTAN.

Hongrie

Budapest. 10 710 000. 114. 0,4 %.
Économie. Productions (78) : A 15 + I 59 + S 26. Énerg. (80) : 3 850. P (78) : 131.
Transports. (78) : 12 609 M pass./km, 23 915 Mt/km. (*78) : 839 100 + 237 700. (78) : 761 pass./km.
Information. (77) : 27 quotidiens. Tirage global : 2 585 000. (75) : 2 538 000. (76) : 2 495 000. (77) : 563 000 fauteuils ; fréquentation : 76 M. (78) : 1 143 000.
Santé. (77) : 24 535. Mté inf. (79) : 23,7.
Éducation. (76). Prim. : 1 072 423. Sec. et techn. : 366 362. Sup. (75) : 107 555.
Armée.  : 101 000.
Institutions. République populaire proclamée le 18 août 1949. Constitution de 1949. Chef de l'État, président du Conseil présidentiel : Pal Losonczi. Président du Conseil : György Lazar. Premier secrétaire du parti : Janos Kadar.

Irlande

Dublin. 3 400 000. 49. 1,5 %.
Économie. PIB (78) : 3 756. Productions (74) : A 14 + I 30 + S 56. Énerg. (80) : 2 955. CE (78) : 47 %. P (78) : 269. Ch. (78) : 10,7 %.
Transports. (78) : 965 M pass./km, 630 Mt/km. (*78) : 642 900 + 64 700. (*80) : 209 000 tjb. (78) : 1 799 pass./km.
Information. (77) : 7 quotidiens. Tirage global : 702 000. (76) : 949 000. (76) : 655 000. (78) : 554 000.
Santé. (76) : 3 805. Mté inf. (78) : 14,9.
Éducation. Prim. (76) : 406 432. Sec. et techn. (77) : *290 000. Sup. : 34 615.
Armée.  : *15 000.
Institutions. État indépendant depuis 1921. Constitution de 1937 amendée le 7 décembre 1972. République proclamée le 18 avril 1949. Président de la République : Patrick Hillery ; succède le 9 novembre 1976 à Cearbhall O Dalaigh, démissionnaire. Premier ministre : Garret FitzGerald (14 décembre 1982).

FitzGerald doit faire face à un chômage record

La politique à Dublin s'apparente à la valse hésitation. Après avoir chassé du pouvoir Garret FitzGerald, qui l'avait lui-même évincé en juin 1981, Charles Haughey doit à nouveau s'incliner devant son rival après neuf mois d'une gestion chaotique placée sous le signe de la crise dans tous les domaines.