Si les Britanniques règnent sur le concours complet, le saut d'obstacles est toujours l'affaire des Allemands. En effet, ces derniers se sont imposés sans rencontrer de véritable résistance lors de l'épreuve par équipes. En individuel, Ludger Beerbaum, le roi de la spécialité, a cependant dû céder sa place habituelle – la première – à son jeune compatriote Christian Ahlmann et se contenter d'une médaille d'argent. Enfin, dans l'épreuve du dressage, l'Allemande Ulla Salzgeber a conservé son titre européen grâce à son célèbre cheval Rusty.

Escrime

L'Italie revient fort

Nation de tradition, l'Italie a largement dominé les championnats du monde d'escrime de La Havane en remportant pas moins de huit médailles et trois titres. La donne aurait peut-être été différente si les Russes, triomphateurs des championnats du monde en 2002 où ils avaient conquis six titres sur douze en jeu, n'avaient été handicapés cette année par un problème technique : d'abord disqualifiés, les Russes ont en effet été ensuite réadmis dans la compétition après être arrivés avec 24 heures de retard à Cuba, en raison de l'annulation de leur avion. Un contretemps qui a nettement gêné les tireurs lors des épreuves individuelles. S'ils ont été aidés par la méforme de leurs adversaires, titulaires tout de même de quatre médailles au total, les Italiens ont néanmoins réalisé une belle compétition grâce à leurs champions confirmés, comme la fleurettiste Valentina Vezzali, mais aussi grâce à leurs plus jeunes escrimeurs.

Une fois de plus, les médailles mondiales sont presque en totalité revenues aux tireurs européens. À domicile, les Cubains ont fait pâle figure et seuls la Chine (3 médailles) et l'Azerbaïdjan (1 médaille) sont venus empêcher un carton plein européen.

Derrière l'Italie et la Russie, l'Ukraine, avec deux titres, a tiré son épingle du jeu alors que la France, avec quatre médailles, a déçu, malgré le titre de l'épéiste Fabrice Jeannet.

Football

Lyon, deuxième

Aucun club n'avait réussi cela depuis le grand OM – couronné entre 1989 et 1992, preuve de la versatilité d'un football français qui a connu sept champions différents en dix ans. En 2003, le Lyon de Grégory Coupet, Sonny Anderson, Vikash Dhorasoo ou Éric Carrière a donc accompli un petit exploit en conservant le titre national conquis l'année précédente pour la première fois de son histoire.

Au terme d'une saison à suspense, l'OL, entraîné par Paul Le Guen s'est imposé avec le plus petit des écarts sur Monaco et trois points sur l'OM, après avoir opéré un redressement spectaculaire en fin de championnat pour remonter de la cinquième (26e journée) à la première place. Modèle de régularité depuis cinq ans, Lyon, toujours recalé avant les phases finales de la Ligue des champions, a désormais l'ambition d'ouvrir son palmarès européen.

Dauphin, après avoir longtemps mené le bal, Monaco peut se satisfaire d'avoir eu dans les rangs le meilleur buteur de la saison de Ligue 1, Shabani Nonda (26 buts) et d'avoir assuré directement sa place en Ligue des champions.

Derrière le trio de tête, quelques grosses pointures ont déçu

Perdant de l'année, le Paris-Saint-Germain a connu une saison catastrophique émaillée par les mauvais résultats et les luttes d'influence. Onzième en Ligue 1, son plus mauvais résultat depuis quinze ans, le P.S-G de Ronaldinho, transféré à l'intersaison à Barcelone, a perdu l'ultime chance de s'aligner en Coupe d'Europe en s'inclinant devant Auxerre en finale de la Coupe de France. Luis Fernandez, le directeur sportif, et Laurent Perpère, le président des Parisiens, ont quitté le club sur cet échec, alors que Guy Roux, entraîneur historique d'Auxerre, s'adjugeait une troisième Coupe de France.

Une année italienne

Sur le front de la Coupe d'Europe, l'année 2003 a été marquée par la résurrection des clubs italiens, au nombre de trois en demi-finales de la Ligue des champions. Pour mémoire, en 2001 et 2002, l'Italie ne comptait aucun club en quarts de finale.

Dans le premier duel, le Milan AC a éliminé son voisin et rival de l'Inter, mais c'est la Juventus de Turin, sacrée championne d'Italie peu auparavant, qui a véritablement créé la surprise en dominant les Espagnols du Real Madrid, favoris de l'épreuve avec leur équipe de rêve, riche notamment de Ronaldo, Zidane, Raul, Morientes, Roberto Carlos.