Finalement, il apparaît que la pharmacopée pour lutter contre les effets du vieillissement est encore bien pauvre. En attendant des percées scientifiques, les meilleures armes contre le vieillissement restent la prévention par la poursuite d'une activité physique et d'une activité intellectuelle, sans excès, et le maintien autant que possible des relations sociales. On le comprend, la lutte contre les méfaits de l'âge ne se résume pas à une question médicale et renvoie bien davantage à des questions économiques et sociales.

Les traitements antioxydants

Des espoirs ont été mis dans les traitements antioxydants. Produits par l'organisme en particulier lors du catabolisme (consommation d'énergie), les radicaux libres oxydent les molécules qu'ils rencontrent (lipides, protéines ou même ADN), exerçant une action néfaste. C'est ainsi qu'ils jouent un rôle dans l'athérosclérose en favorisant les dépôts de graisse dans la paroi des artères par oxydation du LDL-cholestérol (le « mauvais » cholestérol). Ils ont été également mis en cause dans la maladie d'Alzheimer, ce qui a suscité l'essai de molécules antioxydantes comme la vitamine E, sans conclusion favorable. S'il paraît acquis qu'une alimentation riche en fruits et en légumes, qui comportent des substances antioxydantes se liant aux radicaux libres, peut représenter un bénéfice global pour l'organisme, on ne saurait pour autant recommander la prise d'une supplémentation par des vitamines ou par des oligo-éléments, dont la prise à dose excessive comme la prise prolongée peuvent s'accompagner d'effets toxiques.