1. 3
    • Échecs
      Chute de l'« Ogre de Bakou »
      Numéro un mondial depuis 1984 et sa victoire sur Anatoly Karpov, le Russe Garry Kasparov, âgé de...
      Numéro un mondial depuis 1984 et sa victoire sur Anatoly Karpov, le Russe Garry Kasparov, âgé de trente-sept ans, cède son titre de champion du monde d'échecs à l'un de ses anciens élèves, son dauphin et compatriote Vladimir Kramnik, âgé de vingt-cinq ans, sans gagner la moindre partie. Les deux Russes ont fait 13 matches nuls, les deux autres parties ont été remportées par Kramnik. Ce dernier, qui mène désormais 8,5 à 6,5 à une partie de la fin du match organisé à Londres depuis un mois, ne peut plus être rejoint. Les experts reconnaissent que Garry Kasparov n'a pas été à la hauteur de sa réputation depuis le début de la compétition.
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    • Environnement
      Rapport alarmiste sur le réchauffement climatique
      Un rapport rédigé par 30 scientifiques indépendants commis par l'Union européenne dans le cadre du...
      Un rapport rédigé par 30 scientifiques indépendants commis par l'Union européenne dans le cadre du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (IPCC) établit que d'importants changements climatiques vont contraindre le Vieux Continent à s'adapter, notamment en matière de politique agricole et de pêche, mais aussi d'approvisionnement en eau. Les scientifiques insistent sur la nécessité de modifier les politiques environnementales au sein de l'Union européenne pour régler les questions d'assurances du fait de l'augmentation du risque d'inondations. Ils prédisent que la région des Alpes sera d'ici à 2020 confrontée à une augmentation des précipitations, que, dans le sud de l'Europe, la fréquence des étés caniculaires va doubler et que la désertification des régions du Sud va s'étendre. Le rapport souligne néanmoins que, si le réchauffement de la planète générera un lot de problèmes, il recèle d'égales possibilités de développement : tout dépendra de la manière dont l'Europe saura s'adapter à ces changements.
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  2. 7
    • France
      Polémique sur la vache folle
      Après avoir constaté que le gouvernement a décidé de renoncer à l'idée d'instaurer un moratoire sur...
      Après avoir constaté que le gouvernement a décidé de renoncer à l'idée d'instaurer un moratoire sur l'utilisation des farines animales pour éviter les risques de contamination du bétail par la maladie de la « vache folle », Jacques Chirac demande solennellement « l'interdiction sans retard des farines animales » dans l'alimentation des animaux d'élevage. Répondant à la mise en demeure du président de la République, Lionel Jospin réitère son refus d'interdire ces farines en soulignant les « risques environnementaux et sanitaires » et les difficultés techniques liés au traitement des déchets. Le Premier ministre entend « répondre aux inquiétudes et à l'émotion de la population en exerçant sa vigilance et en appliquant le principe de transparence », mais « le faire sérieusement et rationnellement, c'est-à-dire en se fondant sur les recommandations des scientifiques et en pesant soigneusement les conséquences des décisions qu'il prend et qu'il va prendre ». Il annonce la création d'un comité de réflexion, le Comité national sur l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), qui aura pour tâche d'expliquer et d'analyser toutes les informations et mesures prises se rapportant à l'ESB et de rassurer le consommateur après les déclarations de la secrétaire d'État à la Santé, Dominique Gillot, qui a estimé qu'il était « fort probable que nous ayons plusieurs dizaines de cas de Creutzfeldt-Jakob » en France. De son côté, le ministre de l'Agriculture Jean Glavany déclare qu'il est « hors de question de supprimer la côte de bœuf dans notre pays » et qu'il ne conseille pas aux maires de prendre des mesures d'interdiction du bœuf dans les cantines scolaires.
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    • États-Unis
      Le feuilleton de la présidentielle
      Les Américains votent pour élire leur 43e président, une partie du Congrès, des...
      Les Américains votent pour élire leur 43e président, une partie du Congrès, des gouverneurs d'États et des responsables locaux. Aux États-Unis, le président est élu à scrutin indirect, par 538 « grands électeurs », élus par le peuple. Le vainqueur est celui qui a réuni une majorité de grands électeurs, désignés pour chaque État. La plupart des sondages donnent une certaine avance à George W. Bush sur son adversaire Al Gore, l'actuel vice-président, qui est toutefois handicapé par la candidature de l'écologiste Ralph Nader, susceptible de le priver de quelques suffrages cruciaux. Mais, à l'issue de la journée électorale, le résultat de l'élection présidentielle reste incertain. Le républicain George W. Bush est, dans un premier temps, donné gagnant face au démocrate Al Gore, bien que, au niveau national, ce dernier arrive en tête du suffrage populaire avec 49 % des suffrages exprimés contre 48 % à George W. Bush, mais celui-ci compte un total supérieur de grands électeurs. Au lendemain de l'élection, en raison de l'étroitesse de l'écart entre George W. Bush et Al Gore en Floride, un nouveau décompte des voix est décidé pour désigner un vainqueur clair du scrutin dans cet État. Le succès de George W. Bush est dès lors remis en doute, empêchant le gouverneur du Texas de devenir le deuxième fils de président à accéder à son tour à la magistrature suprême après John Adams (1797-1801), fils de John Quincy Adams (1825-1829). À l'issue du scrutin du mardi 7, le vice-président Al Gore est crédité au niveau national de 260 grands électeurs sur les 270 nécessaires pour être élu président, contre 246 au gouverneur du Texas George W. Bush. La Floride, avec 25 grands électeurs, détient donc la clé de l'élection. L'annonce des résultats officiels du nouveau décompte des voix dans l'État de Floride, dont dépend désormais l'issue de la présidentielle américaine, est sans cesse repoussée. En outre, il faut encore patienter, au moins jusqu'au 17 novembre, pour connaître le résultat des 2 000 votes par correspondance de citoyens de Floride vivant à l'étranger. L'écart entre les deux principaux candidats – quelques centaines de voix – semble d'autant plus dérisoire qu'il décidera de l'avenir d'un pays de 275 millions d'habitants. Le 20, la cour suprême de Floride s'emploie à déterminer la légalité des recomptages manuels dans plusieurs comtés de Floride. Le 22, la Cour suprême décide que les recomptages manuels en cours devront être pris en compte. Reste que, à la fin du mois, « l'élection n'est pas finie » et que les Américains ignorent toujours qui succédera à Bill Clinton.
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  3. 8
    • France
      Le Sénat reconnaît le génocide arménien
      Les sénateurs adoptent, par 164 voix contre 40, une proposition de loi qui reconnaît le génocide...
      Les sénateurs adoptent, par 164 voix contre 40, une proposition de loi qui reconnaît le génocide arménien de 1915 par les Turcs. Votée par l'Assemblée nationale le 29 mai 1998, cette proposition de loi n'avait pas été inscrite à l'ordre du jour du Sénat, le gouvernement et l'Élysée s'y étant opposés afin de ne pas froisser la Turquie. Surmontant cette opposition, le sénateur-maire DL de Marseille Jean-Claude Gaudin a déposé une demande de discussion immédiate de la proposition de loi sur la reconnaissance du génocide arménien, demande qui a été votée à main levée. Au final, le Parlement reconnaît dans son ensemble le génocide arménien de 1915. Les déportations vers la Syrie, alors province de l'Empire ottoman, et les massacres d'Arméniens de 1915 à 1917 ont fait environ 1,3 million de morts, selon les Arméniens, et entre 300 000 et 500 000 morts selon les Turcs. La Turquie a toujours rejeté la thèse d'un génocide et fait valoir que des dizaines de milliers de Turcs ont été massacrés par les Arméniens dans un contexte de guerre civile. La Turquie rejette et condamne l'initiative « absolument erronée et regrettable » du Sénat.
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  4. 10
    • France
      Décès de Jacques Chaban-Delmas
      Jacques Chaban-Delmas décède d'une crise cardiaque à Paris. Il était âgé de quatre-vingt-cinq ans....
      Jacques Chaban-Delmas décède d'une crise cardiaque à Paris. Il était âgé de quatre-vingt-cinq ans. Ancien Premier ministre et candidat à l'élection présidentielle de 1974, président de l'Assemblée nationale (1958-1959, 1978-1981 et 1986-1988) et ex-maire de Bordeaux, Jacques Chaban-Delmas restera dans l'histoire comme l'une des grandes figures du gaullisme et de la Ve République.
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  5. 11
    • Autriche
      Accident d'un funiculaire
      Un funiculaire qui transportait quelque 180 skieurs vers une station de ski des Alpes autrichiennes...
      Un funiculaire qui transportait quelque 180 skieurs vers une station de ski des Alpes autrichiennes prend feu sous un tunnel long de 3 200 mètres conduisant aux pistes du Kitzsteinhorn, près de la localité de Kaprun, à 80 kilomètres au sud de Vienne. Cent cinquante-cinq personnes – en majorité des jeunes Allemands et Autrichiens qui se préparaient à disputer une compétition de snow-board sur le glacier desservi par le funiculaire – périssent dans l'incendie. La cause du sinistre reste incertaine, les enquêteurs privilégiant la piste de la défaillance technique.
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    • Bosnie
      Élections générales
      Les Bosniaques élisent leurs représentants aux assemblées de la République serbe et de la...
      Les Bosniaques élisent leurs représentants aux assemblées de la République serbe et de la Fédération croato-musulmane. Ce sont les troisièmes élections générales depuis la fin de la guerre il y a cinq ans, qui ont lieu sur fond de malaise économique dans les deux entités, croato-musulmane et serbe, qui forment la Bosnie d'aujourd'hui, où l'État fédéral, tiraillé par les intérêts ethniques, n'a jamais réellement installé son autorité. Les nationalistes du Parti démocratique serbe (SDS) revendiquent la victoire dans les trois scrutins auxquels ils participaient. Avec 36,1 % des voix, le SDS est le premier parti à crier victoire, la complexité du scrutin multiple poussant les autres partis à la prudence, notamment les favoris sociaux-démocrates (SDP), 26,1 %, et le Parti d'action démocratique (SDA), 26,8 %, des nationalistes musulmans dans l'autre moitié, croato-musulmane, du pays. Le candidat SDS à l'élection présidentielle dans l'entité serbe, Mirko Sarovic, obtient 59,4 % des voix. Dans l'élection au parlement central de Bosnie, le SDS arrive également en tête des partis serbes, avec selon les circonscriptions de 41 % à 65 % des voix. À l'élection pour le parlement de l'entité serbe, le SDS gagne dans les six circonscriptions, avec la majorité absolue dans quatre d'entre elles.
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  6. 13
    • Proche-Orient
      Israël bloque les villes palestiniennes de Cisjordanie
      Après la mort de 4 Israéliens dans une série d'embuscades en Cisjordanie et dans la bande de Gaza,...
      Après la mort de 4 Israéliens dans une série d'embuscades en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, l'État hébreu isole les huit villes autonomes de Cisjordanie (Bethléem, Hébron, Jénine, Jéricho, Kalkiliya, Naplouse, Ramallah, Tulkarem) placées sous contrôle palestinien. Le bilan de la nouvelle « Intifada » palestinienne s'élève à 222 morts, dont 24 Israéliens.
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  7. 14
    • France
      Plan anti-vache folle
      Lionel Jospin annonce une série de mesures, qualifiées d'« efficaces car techniquement...
      Lionel Jospin annonce une série de mesures, qualifiées d'« efficaces car techniquement possibles », destinées à lutter contre la crise de la « vache folle ». Le Premier ministre précise toutefois qu'il n'existe « aucune donnée scientifique qui permette de suspecter un risque pour la santé de consommer la viande et le lait d'origine bovine ». Parmi ces mesures, on distingue la suspension de l'utilisation et de l'importation des farines animales ; la mise en place d'une cellule opérationnelle chargée notamment de recenser les sites de stockage et d'incinération et de contrôler la destruction des 870 000 tonnes de farines et de graisses qui devront être détruites. Afin de remplacer les farines animales, la France importera dans un premier temps des quantités supplémentaires de tourteaux de soja, notamment en provenance d'Argentine, du Brésil et des États-Unis. Le gouvernement recommande la poursuite des mesures de retrait des tissus à risque : le retrait de la colonne vertébrale des bovins affectera notamment la présentation de certains produits comme le T-Bone steak. Les contrôles sont renforcés sur les lieux de production et de stockage des farines animales : 300 postes de vétérinaires et 150 postes de pharmaciens seront créés. Le gouvernement annonce par ailleurs des mesures de soutien et d'accompagnement pour les filières agricoles. Après l'appel du chef de l'État, qui s'est prononcé solennellement pour une interdiction « sans retard » des farines carnées et la généralisation des tests de dépistage, le Premier ministre, qui n'a pas apprécié l'injonction présidentielle, entend par ces mesures reprendre l'offensive dans un dossier qui a permis à Jacques Chirac de marquer des points dans l'opinion.
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  8. 16
    • Viêt Nam
      Visite historique du président américain
      Un quart de siècle après la fin de la guerre, Bill Clinton, accompagné de sa femme Hillary et de sa...
      Un quart de siècle après la fin de la guerre, Bill Clinton, accompagné de sa femme Hillary et de sa fille Chelsea, inaugure la première visite officielle d'un chef d'État américain dans l'État communiste depuis le retrait des militaires américains en 1973, deux ans avant la chute du gouvernement du Sud-Viêt Nam en 1975. Il est chaleureusement accueilli par les représentants d'un pays en pleine reconstruction – le président Tran Duc Luong, le Premier ministre Phan Van Khai et le numéro un du Parti communiste Le Kha Tieu – et par sa population. Toutefois, cet événement marquant de la fin du mandat du président américain est quelque peu éclipsé par les rebondissements qui affectent l'élection de son successeur. Bien que mobilisable dans sa jeunesse, Bill Clinton avait échappé au service militaire lorsqu'il était étudiant et avait milité activement dans le mouvement de contestation pacifiste contre la guerre du Viêt Nam, participant à l'organisation de la grande marche jusqu'à Washington en 1969. Sa visite au Viêt Nam doit sceller le rapprochement historique entre les deux pays, qui fait suite à l'instauration de relations diplomatiques il y a cinq ans. Il n'est donc pas question de rencontrer des dissidents ni d'évoquer les droits de l'homme avec la troïka vietnamienne (Président, Premier ministre, chef du Parti communiste). Au cours de son séjour de trois jours, Bill Clinton prononce un discours à l'université nationale de Hanoi, qui est exceptionnellement retransmis en direct à la télévision nationale. Après s'être rendu sur le site des travaux de recherche de la dépouille de l'un des quelque 2 000 soldats américains portés disparus depuis la guerre – les MIA's (Missing in action) –, le président américain rend hommage aux 58 000 soldats américains et aux 3 millions de Vietnamiens qui ont péri dans « la guerre américaine » et prône la réconciliation entre les deux anciens ennemis. N'oubliant pas l'autre priorité, économique, de sa visite – les représentants de plus de 50 entreprises américaines étant du voyage, notamment de Coca Cola, Nike, Procter and Gamble, General Electrics, General Motors, Cisco Systems, Citigroup et Boeing –, il souligne le formidable potentiel d'échanges commerciaux représenté par l'accord signé par les deux pays en juillet dernier et qui doit encore être approuvé par le Congrès américain. Si celui-ci donne son accord, les droits de douane pour les produits vietnamiens passeront de 40 % en moyenne à environ 3 %. Il promet l'ouverture par les États-Unis d'une ligne de crédit de 200 millions de dollars pour soutenir les investissements américains au Viêt Nam.
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  9. 17
    • France
      Naître handicapé : un préjudice pour la Cour de cassation
      La Cour de cassation approuve la demande d'indemnisation de Nicolas Perruche, âgé de dix-sept ans,...
      La Cour de cassation approuve la demande d'indemnisation de Nicolas Perruche, âgé de dix-sept ans, né « débile profond, sourd et presque aveugle » à la suite d'une erreur de diagnostic et qui demande réparation pour « être né ». Le premier enfant du couple Perruche ayant contracté la rubéole lorsque la mère attendait Nicolas, celle-ci avait déclaré aux praticiens qu'elle ne souhaitait pas le garder si elle était elle-même infectée. Les médecins avaient alors conclu, à tort, qu'elle était immunisée, et l'avortement thérapeutique ne fut pas réalisé. Nicolas Perruche naquit en 1982, muet et malvoyant et atteint de troubles neurologiques, de surdité et de cardiopathie. C'est une première judiciaire, puisque les magistrats de la Cour de cassation estiment que naître lourdement handicapé constitue un préjudice et que la vie elle-même peut dans certains cas être également un préjudice. En conséquence, elle indemnise l'enfant lui-même, ainsi que ses parents, qui avaient engagé parallèlement en 1992 deux actions en justice, l'une en leur nom et l'autre au nom de leur fils.
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  10. 18
    • France
      Madelin candidat à la présidentielle
      Alain Madelin, président de Démocratie libérale, reçoit l'approbation des cadres de son mouvement...
      Alain Madelin, président de Démocratie libérale, reçoit l'approbation des cadres de son mouvement pour sa candidature à la présidentielle de 2002. Il est le troisième candidat à se déclarer officiellement, après Charles Pasqua, président du Rassemblement pour la France, et Jean-Marie Le Pen, président du Front national (FN). Deux jours plus tard, le président de l'UDF François Bayrou laisse entendre sur la station Europe 1 qu'il serait lui aussi candidat à l'élection présidentielle, rejetant à la fois tout ralliement à Jacques Chirac au premier tour de la présidentielle et la proposition d'Édouard Balladur d'une union de la droite.
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  11. 20
    • Pérou
      Démission de Fujimori
      Réélu en mai dernier pour un troisième mandat, après dix ans de pouvoir, au cours d'une élection...
      Réélu en mai dernier pour un troisième mandat, après dix ans de pouvoir, au cours d'une élection marquée par la fraude organisée, le président péruvien Alberto Fujimori annonce sa démission dans une lettre de deux pages adressée au président du Congrès, Valentin Paniagua. Cette missive a été rédigée au Japon, où M. Fujimori se trouve actuellement et où il envisage de rester mais « sans demander l'asile politique ». Reconnaissant avoir commis des « erreurs », il affirme avoir toujours agi dans le sens de l'intérêt du Pérou et qu'il démissionne pour le bien du pays. En septembre, la publication d'une cassette vidéo montrant son bras droit Vladimir Montesinos, chef des services de sécurité, le SIN, en train de corrompre un député de l'opposition a lancé le scandale qui a déclenché la chute de Fujimori. La démission de ce dernier installe le Pérou dans l'incertitude. Certains députés de l'opposition entendent refuser la démission de Fujimori et voter une motion le destituant pour « incapacité morale ». En vertu de la Constitution, le pouvoir revient au premier vice-président, Francisco Tudela. Mais celui-ci avait démissionné après le retour au Pérou de Montesinos, qui avait tenté d'obtenir asile au Panamá. Le second vice-président, Ricardo Marquez, se dit prêt à assumer l'intérim jusqu'aux élections anticipées. Quant au responsable de l'opposition, Alejandro Toledo, rival malheureux de Fujimori lors de la présidentielle de mai, il appelle Valentin Paniagua, tout nouveau président du Congrès et troisième dans l'ordre de succession, à prendre les rênes du pays. Le 21, les parlementaires péruviens, ne tenant pas compte de sa démission, votent la destitution du président Fujimori pour « incapacité morale permanente » par 62 voix contre 9, et 9 abstentions, comme la Constitution l'autorise. Cette destitution ouvre la voie à l'accession au pouvoir de Valentin Paniagua, un modéré soutenu par l'opposition, après les désistements des deux vice-présidents.
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    • Israël
      Violents affrontements en Palestine
      À la suite de l'explosion d'une bombe sur le passage d'un bus scolaire israélien dans la bande de...
      À la suite de l'explosion d'une bombe sur le passage d'un bus scolaire israélien dans la bande de Gaza, qui cause la mort de deux Israéliens, des navires des guerre israéliens bombardent la ville de Gaza et des hélicoptères israéliens y déclenchent des frappes massives contre des cibles liées à la police ou aux services de sécurité palestiniens. Des affrontements en Cisjordanie et dans la bande de Gaza font au moins onze blessés palestiniens. Ariel Sharon, chef du Likoud, rejette un appel d'Ehoud Barak à « un gouvernement d'urgence nationale » tant que le gouvernement ne prendra pas « des mesures beaucoup plus fermes contre ceux [les Palestiniens] qui créent cette situation d'urgence ». Le président égyptien Hosni Moubarak rappelle son ambassadeur en Israël pour protester contre « l'utilisation excessive de la force » contre le peuple palestinien. Ehoud Barak déclare que ce départ est regrettable, mais que l'Égypte a encore un rôle à jouer dans le processus de paix. Depuis le début des affrontements, à la fin de septembre, on compte désormais plus de 250 morts en Palestine, dont une grande majorité de Palestiniens.
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  12. 22
    • Espagne
      Assassinat d'un ex-ministre
      Ernest Lluch, âgé de soixante-trois ans, ancien ministre de la Santé du premier gouvernement...
      Ernest Lluch, âgé de soixante-trois ans, ancien ministre de la Santé du premier gouvernement socialiste de Felipe González entre 1982 et 1986, est tué par balles par trois hommes non identifiés dans le parking de son immeuble, à Barcelone. L'attentat, qui n'est pas revendiqué, est attribué à l'organisation séparatiste basque ETA. En décembre, cette dernière a mis fin à un cessez-le-feu de quatorze mois, accusant le gouvernement espagnol de ne pas vouloir s'engager sur la voie de la constitution d'un État basque indépendant. Au lendemain de l'attentat, plusieurs milliers de personnes se rassemblent dans plusieurs grandes villes d'Espagne pour condamner l'assassinat de l'ancien ministre socialiste.
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    • France
      Le PC dénonce la torture en Algérie
      Le groupe communiste à l'Assemblée nationale dépose une proposition de résolution sur la création...
      Le groupe communiste à l'Assemblée nationale dépose une proposition de résolution sur la création d'une commission d'enquête « sur la torture et les crimes contre l'humanité commis par la France durant la guerre d'Algérie ». Composée de 25 membres, cette commission serait chargée de « recueillir des témoignages, mesurer l'ampleur des crimes commis, les motivations et les conséquences ». Elle devrait également « proposer des mesures de réparation pour les victimes et ceux qui ont refusé de s'associer à ces crimes ». Selon les députés communistes, il faut que l'État français « reconnaisse et assume les conséquences des exactions commises par ses forces armées, qui s'apparentent à des crimes d'État ». La guerre d'Algérie donna en effet lieu « à une répression et à des exactions d'une rare cruauté ». Dés lors, « un devoir de mémoire [...] s'impose ». Le dépôt de cette proposition de résolution intervient alors que les deux principaux chefs militaires de la bataille d'Alger en 1957 – le général Jacques Massu et le général Paul Aussaresses – relatent, dans le Monde daté du jour, leur recours à la torture et aux exécutions sommaires pendant la guerre d'Algérie.
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  13. 25
    • Environnement
      Échec de la conférence de La Haye
      Après deux semaines de négociations, la conférence internationale sur le climat, qui réunissait...
      Après deux semaines de négociations, la conférence internationale sur le climat, qui réunissait 180 pays à La Haye, s'achève sur un constat d'échec. Les parties en présence à cette conférence de l'ONU sur le réchauffement climatique ne parviennent pas à conclure un accord sur les modalités d'application du protocole de Kyoto, qui impose à 38 pays développés de réduire de 5,2 % leur production de gaz à effet de serre d'ici à 2010. Ces modalités d'application du protocole de Kyoto incluent le chiffrage des objectifs de réduction des « rejets de carbone », unités de compte des six gaz à effet de serre concernés par le protocole. Les négociations auraient achoppé sur des détails techniques, notamment en raison d'un chiffrage de l'Allemagne sur la comptabilisation des forêts et terres agricoles, chiffrage qui remettait en cause certaines concessions faites par l'Union européenne aux États-Unis. En échange de quoi les Américains étaient disposés à accepter un système de sanctions plus sévère. Européens et Nord-Américains s'opposent sur quatre points cruciaux : le rôle de « puits de carbone » que pourraient jouer les forêts, auxquelles les États-Unis voudraient accorder une large place alors que l'Union européenne insiste sur la nécessité première de réduire les émissions de CO; le recours aux permis de polluer ; la mise en place d'une autorité internationale chargée de contrôler le respect des objectifs par les différents pollueurs ; et l'instauration de mécanismes de « développement propre », qui permettraient à de riches pollueurs d'acheter des droits à un plus pauvre en échange d'un investissement dans une technologie « propre ».
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  14. 26
    • France
      Calendrier électoral : le pavé de Jospin
      Dans son discours de clôture du congrès du PS à Grenoble. Lionel Jospin juge « légitime » le débat...
      Dans son discours de clôture du congrès du PS à Grenoble. Lionel Jospin juge « légitime » le débat sur l'inversion du calendrier électoral, ce qui revient implicitement à se prononcer en faveur de l'organisation de l'élection présidentielle avant les élections législatives. Le calendrier actuel prévoit que les élections législatives se déroulent en mars 2002, et la présidentielle en mai. Les partisans de l'inversion de ce calendrier, hérité de la dissolution de l'Assemblée nationale par Jacques Chirac en 1997, estiment que celle-ci pourrait peser sur le scrutin présidentiel et contredire la logique des institutions de la Ve République. Le chef du gouvernement souhaite que le printemps 2002 « ne soit pas un printemps de la confusion et des choix de convenance, mais un printemps de clarté » et que « la question de la cohabitation » ne se prolonge pas au-delà de 2002. C'est la première fois que Lionel Jospin s'exprime aussi clairement sur l'inversion du calendrier électoral, une question très sensible dans un contexte de cohabitation qui risque de provoquer une nouvelle crise avec Jacques Chirac, opposé à toute modification du calendrier. En revanche, de nombreux responsables politiques des deux « bords », de François Bayrou (UDF) à Georges Sarre (MDC), se sont prononcés pour une inversion du calendrier de 2002.
    • Haïti
      Élection présidentielle
      Face à trois candidats inconnus, l'opposition boycottant le scrutin, Jean-Bertrand Aristide domine...
      Face à trois candidats inconnus, l'opposition boycottant le scrutin, Jean-Bertrand Aristide domine une élection présidentielle sans surprise, dont le taux de participation, estimé à 60,5 % par le conseil électoral, mais à 5 % par l'opposition, semble refléter un certain désenchantement de la population face au pouvoir. Un Haïtien sur deux n'a aucun revenu, huit sur dix sont au chômage, 70 % de la population se partage 20 % de la richesse nationale et le revenu moyen n'atteint pas 300 dollars par an. Dix ans après une arrivée triomphale à la tête du pays, l'ancien prêtre des bidonvilles, âgé de quarante-sept ans, qui avait marqué la rupture avec la dictature de Duvalier et ses « tontons macoutes », n'a pas cette fois déclenché la même ferveur.
    • Roumanie
      Présidentielle : Iliescu en tête au premier tour
      Ion Iliescu, premier président de l'après-Ceaucescu de 1990 à 1996, gagne le premier tour de la...
      Ion Iliescu, premier président de l'après-Ceaucescu de 1990 à 1996, gagne le premier tour de la présidentielle, en obtenant 36,76 % des voix, après dépouillement de 75 % des 17,7 millions de bulletins. Il sera opposé au second tour à l'ultranationaliste Corneliu Vadim Tudor, qui obtient 28,46 % des suffrages. Le président sortant Emil Constantinescu ne se représentait pas. Dans la course au Parlement, le PDSR de Ion Iliescu remporte près de 38 % des suffrages, contre un peu plus de 21 % à la Grande Roumanie de Vadim Tudor. Cinq partis en tout passent la barre des 5 % nécessaires pour être représenté au Parlement.
  15. 27
    • Canada
      Élections législatives
      Le Parti libéral du Premier ministre canadien Jean Chrétien remporte pour la troisième fois...
      Le Parti libéral du Premier ministre canadien Jean Chrétien remporte pour la troisième fois consécutive les élections législatives anticipées, convoquées un an et demi avant la fin de son deuxième mandat. Les libéraux obtiennent 173 sièges (+ 18) sur les 301 que compte la Chambre des communes, l'Alliance, la principale force d'opposition, ex-Parti réformiste, 66 sièges (+ 8), le Bloc québécois 37 sièges (– 7), le Nouveau Parti démocratique 13 sièges (– 6) et le Parti conservateur 12 sièges (– 3). Jean Chrétien deviendra en janvier, quand Bill Clinton se retirera, le dirigeant occidental en exercice qui aura passé le plus de temps au pouvoir et le troisième libéral à obtenir trois majorités absolues consécutives.
    • Union européenne
      Accord sur la fiscalisation de l'épargne
      Les ministres des Finances des Quinze concluent un accord d'harmonisation sur la fiscalité de...
      Les ministres des Finances des Quinze concluent un accord d'harmonisation sur la fiscalité de l'épargne conçu pour compliquer la tâche des résidents de l'Union européenne qui cherchent à fuir le fisc en plaçant leur argent à l'étranger, en définissant une imposition commune des revenus de l'épargne placée à l'étranger. Les négociateurs ont vaincu la résistance du Luxembourg, qui ne souhaitait pas renforcer les règles bancaires souples qui en ont fait un paradis fiscal. Le Grand-Duché a fait des concessions cruciales, en particulier l'extension de la taxe aux investissements. Jusqu'à présent, le Luxembourg souhaitait un taux de 15 %, alors que les autres membres réclament 20 % après les trois premières années.
  16. 28
    • France
      Vers la recherche sur l'embryon humain
      Le gouvernement annonce qu'il propose d'autoriser, sous certaines conditions, la recherche...
      Le gouvernement annonce qu'il propose d'autoriser, sous certaines conditions, la recherche thérapeutique sur les embryons humains congelés dans le cadre de l'avant-projet de loi sur la bioéthique qui sera discuté au Parlement au deuxième trimestre 2001. Cette recherche sur l'embryon était interdite dans les lois de 1994 sur la bioéthique. Le clonage reproductif, strictement interdit, le demeurera, précise le Premier ministre. De plus, l'avant-projet de loi autorise sous conditions le transfert d'un embryon congelé chez la femme après la mort de son compagnon. En outre, il assouplit les restrictions apportées au don d'organes par des personnes vivantes. Cette évolution du droit de la bioéthique est rendue nécessaire « par le développement des recherches scientifiques comme par l'évolution de notre société », souligne Lionel Jospin, des dizaines de milliers d'embryons humains conçus depuis les années 80 pour les besoins de la procréation médicalement assistée étant aujourd'hui abandonnés dans les congélateurs des centres spécialisés, faute d'un « projet parental ». Les scientifiques souhaitent, grâce aux progrès de la génétique, pouvoir utiliser ces embryons pour améliorer les techniques de procréation et rechercher de nouveaux traitements qui permettraient notamment de soigner des maladies incurables comme la maladie d'Alzheimer.
    • Pays-Bas
      L'euthanasie légalisée
      Par 104 voix contre 40, le Parlement néerlandais vote une loi légalisant l'euthanasie et le suicide...
      Par 104 voix contre 40, le Parlement néerlandais vote une loi légalisant l'euthanasie et le suicide médicalement assisté, tous deux ouvertement pratiqués aux Pays-Bas depuis plusieurs dizaines d'années bien qu'illégaux jusque-là. C'est le premier pays du monde à légaliser l'euthanasie ; celle-ci ne s'appliquera qu'aux patients souffrant de façon insupportable, qui ont été informés de toutes les autres possibilités de traitement après consultation d'un deuxième médecin indépendant qui a examiné le patient. La demande, qui ne peut venir que du malade, doit être faite par écrit, volontairement, avec insistance et en toute indépendance, par le patient sain d'esprit. Le texte stipule que la décision de mettre fin aux jours du malade ne peut venir que du patient. Au Vatican, le Saint-Siège dénonce le vote des parlementaires néerlandais d'« une loi qui viole la dignité humaine ».
  17. 29
    • France
      Émeutes à Cayenne
      Les militants pro-indépendantistes de l'Union des travailleurs guyanais dressent des barrages dans...
      Les militants pro-indépendantistes de l'Union des travailleurs guyanais dressent des barrages dans la périphérie de Cayenne, en Guyane, après la tenue d'un meeting du « Komité pou nou démaré la Gwyan » (Comité pour démarrer la Guyane) au siège de l'UTG (Union des travailleurs guyanais, pro-indépendantistes). Au cours d'affrontements avec les forces de l'ordre, huit policiers sont blessés, dont cinq par balles, ainsi qu'une jeune fille de dix-sept ans. Deux magasins sont pillés et une dizaine de voitures incendiées. Cette flambée indépendantiste s'explique en particulier par la loi d'orientation pour les DOM-TOM adoptée par le Parlement le 15 novembre dernier qui ouvre la voie à une plus grande indépendance des DOM, prévoit une réforme des institutions dans les DOM, des mesures d'ordre économique et des dispositions afin de les faire participer aux actions de coopération internationale régionale.
    • Israël
      Annonce d'élections anticipées
      Le Parlement israélien décide à une vaste majorité d'organiser des élections anticipées au...
      Le Parlement israélien décide à une vaste majorité d'organiser des élections anticipées au printemps prochain, deux ans avant l'échéance normale. Ehoud Barak prend ainsi de court l'opposition, qui risquait de renverser son gouvernement minoritaire et affaibli après deux mois de violences dans les territoires autonomes, et dispose de quelques mois pour faire la paix avec les Palestiniens. Devancé dans les sondages par Ariel Sharon et par son prédécesseur Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien espère remonter la pente en tentant de conclure un accord de paix avec les Palestiniens d'ici aux législatives et se présenter au scrutin dans des conditions plus favorables.