La poste a réparé l'oubli de l'Institut du monde arabe dans la série des grands travaux présidentiels éditée en 1989. Le Pont-Canal de Briare a rappelé quel étonnant ouvrage d'art fut cette liaison établie entre le canal de Briare et le canal latéral à la Loire. Contribution, enfin, à la campagne européenne sur la préservation des cours d'eau organisée en 1990 : l'émission de quatre timbres consacrés à des poissons d'eau douce (gardon, perche, saumon et brochet).

Et n'oublions pas qu'il y a 150 ans que le Post-office britannique « inventait » le timbre-poste.

Hervé Robert

Hippisme

Prix de l'Arc de Triomphe

Cette épreuve réunissait 21 partants, avec une majorité de concurrents britanniques. La grande favorite était la pouliche anglaise Salsabil, montée par Willy Carson, qui restait sur cinq succès dans des courses de groupe I, et qui avait notamment battu les mâles dans le Derby irlandais. Mais elle ne put faire mieux que terminer à la 7e place.

La victoire est revenue au poulain Saumarez qui, après une carrière médiocre en Angleterre, avait été acheté par un propriétaire américain au début de son année de trois ans. Avant son départ pour les États-Unis, il avait été mis à l'entraînement en France sous la direction de Nicolas Clément, un jeune entraîneur de 26 ans. Détaché dès l'entrée de la ligne droite, il résista à toutes les attaques de ses poursuivants, et notamment à Épervier bleu, deuxième du Prix du Jockey-Club. On notera que les trois premières places reviennent à la génération des trois ans, mais, cette année encore, ceux qui étaient considérés comme les deux meilleurs d'entre eux : Quest For Famé, vainqueur du Derby d'Epsom, et Sanglamore, lauréat du Prix du Jockey-Club, ne participaient pas à la course.

Les méthodes d'entraînement actuelles, extrêmement dures, font que les trois ans sont souvent des météores qui ont une carrière très brève et que le public n'a pas le temps de connaître. D'où la popularité des chevaux d'obstacle comme Katko, qui, à l'âge de sept ans, s'adjuge son troisième Grand Steeple-Chase de Paris, et de trotteurs comme Ourasi, qui, à dix ans, avant de partir pour le Haras, remporte son quatrième Prix d'Amérique en améliorant le record de la distance.

Élevage

La crise du Golfe a eu des conséquences désastreuses sur les ventes de yearlings à Deauville au mois d'août. Les propriétaires arabes, qui étaient habituellement les principaux acheteurs, ne se sont pas manifesté cette saison. Les ventes ont accusé une baisse de plus de 25 % par rapport à l'année dernière, et beaucoup d'éleveurs qui avaient investi dans des saillies d'étalons prestigieux se sont trouvés dans une situation difficile et ont dû céder leurs produits à perte. Les achats des propriétaires japonais, sur lesquels on avait beaucoup compté, n'ont pas compensé la défection des émirs du pétrole (si ce n'est pour une enchère de plus de 8 millions de francs). En revanche, les ventes du mois d'octobre, qui sont censées représenter « un second choix » par rapport aux ventes internationales du mois d'août et qui sont destinées à une clientèle de connaisseurs essentiellement française, ont permis à la majorité des quatre cents sujets présentés de trouver des acquéreurs à des prix raisonnables.

Jockeys et entraîneurs

Une fois encore, Cash Asmussen devance de loin les autres jockeys de plat pour la cravache d'or. Mais son association avec l'entraîneur André Fabre, qui, en trois ans, lui a permis de gagner 50 courses de groupe, dont 15 groupes I, ne sera pas reconduite.

En obstacle, la lutte reste indécise ; le résultat ne sera acquis qu'à l'issue du meeting d'hiver à Cagnes et à Pau. Christophe Pieux (cravache d'or 1988) précède la « jockette » Béatrice Marie et le provincial Loïc Manceau.

En Angleterre, Lester Piggott, qui avait connu de sérieux ennuis judiciaires en tant qu'entraîneur et purgé une année de prison pour fraude fiscale, a récupéré à 55 ans sa licence de jockey et gagné deux des premières courses qu'il a disputées.

Georges de Corganoff