De son côté, Paris noue, dès août 1981, des relations confiantes avec Goukouni Oueddeï, alors président du Tchad, grâce aux bons offices gabonais. Bien qu'opposé à l'envoi d'une force neutre à N'Djamena, dans le cadre de l'OUA, Omar Bongo continue de jouer un rôle actif dans la recherche d'une solution du drame tchadien.

La convocation par Omar Bongo, en décembre 1981, d'une conférence destinée à jeter les bases d'une vaste Communauté des États de l'Afrique centrale (CEDEAC) et la visite du pape à Libreville, en février 1982, contribuent au rayonnement régional du Gabon.

En revanche, contraints à des mesures d'austérité, les dirigeants gabonais renoncent officiellement, le 11 mars, à accueillir la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, prévue pour mai 1983. Il est vrai qu'en dépit de nouvelles découvertes pétrolières la production gabonaise est tombée depuis deux ans à moins de 10 millions de t par an (Journal de l'année 1980-81).

Gambie

Banjul. 600 000. 53. 2,8 %.
Économie. PIB (77) : 177. Énerg. (80) : 128. CE (77) : 51 %. P (78) : 236.
Transports. (73) : 3 000 + (72) 2 500.
Information. (76) : *61 000. (77) : 3 000.
Santé. (76) : 41.
Éducation. (76). Prim. : 25 513. Sec. et techn. : 7 456.
Institutions. État indépendant le 18 février 1965. République. Constitution promulguée le 23 avril 1970. Chef de l'État et de l'exécutif : Daouda Kairaba Jawara depuis 1965 et réélu le 5 mai 1982.

Confédération avec le Sénégal à l'issue d'un nouveau putsch manqué

Dans la nuit du 29 au 30 juillet 1981, pour la deuxième fois en moins d'une année (Journal de l'année 1980-81), Banjul est le cadre d'une tentative de putsch. Mettant à profit l'absence de sir Daouda Jawara, qui assiste à Londres au mariage du prince Charles et de lady Diana Spencer, un groupe de conjurés d'extrême gauche cherche à s'emparer du pouvoir.

À la demande de sir Daouda, les troupes sénégalaises interviennent, investissent le centre de Banjul et obligent les putschistes à remettre en liberté la trentaine d'otages qu'ils menaçaient d'exécuter, parmi lesquels figuraient la femme du président et quatre de ses enfants.

Le coup d'État manqué a fait, semble-t-il, plusieurs centaines de morts, notamment à la suite de sévères ratissages de l'armée sénégalaise. Le chef des conjurés Kukoy Samba Sanyang se réfugie avec ses principaux complices en Guinée-Bissau, d'où il sera expulsé en mars 1982. À Banjul, des juridictions d'exception prononcent vingt sept condamnations à mort contre des putschistes.

Diouf président

Le 14 novembre 1981, sir Daouda et Abdou Diouf, président du Sénégal, signent un accord portant création d'une confédération entre les deux pays, qui prendra le nom de Sénégambie. Le traité constitutif de la confédération est signé le 17 décembre à Dakar. Abdou Diouf devient président du nouvel État, dont sir Daouda est nommé vice-président. L'armée confédérale est placée sous le commandement de A. Diouf, qui est aussi responsable de la défense et de la sécurité communes.

La confédération entre en vigueur le 1er février 1982, un mois après l'approbation — unanime — du Parlement sénégalais. À Banjul, les trois députés de l'opposition, qui exigeaient l'organisation d'un référendum, ne participent pas aux travaux parlementaires qui entérinent le fait accompli.

Le pacte sénégalo-gambien prévoit notamment que les deux États conservent leur personnalité internationale. Mais une étroite coopération est établie dans le domaine des relations extérieures et des communications. Un conseil des ministres de la confédération et une assemblée confédérale — dont les députés seront choisis pour un tiers par le Parlement gambien et pour les deux tiers par le Parlement sénégalais — doivent être institués.

Ghana

Accra. 11 450 000. 48. 3,5 %.
Économie. PIB (75) : 465. Productions (76) : A 51 + I 19 + S 30. Énerg. (80) : 115. CE (75) : 16 %. P (77) : 635.
Transports. (76) : 132 M pass./km, 260 Mt/km. (77) : 72 400 + 49 300. (*80) : 250 000 tjb. (78) : 290 pass./km.
Information. (76) : 4 quotidiens ; tirage global : 435 000. (76) : *1 080 000. (76) : *35 000. (77) : 13 200 fauteuils ; fréquentation : 1 M. (78) : 65 000.
Santé. (77) : 1 071.
Éducation. (76). Prim : 1 213 291. Sec. et techn. : 576 979. Sup. : (75) : 9 079.
Armée.  : 15 300.
Institutions. État indépendant le 6 mars 1957. République. Constitution du 22 août 1969. Président de la République : capitaine Jerry Rawlings, après le coup d'État du 31 décembre 1981 ; succède à Hilla Limann, élu en juillet 1979, succédant lui-même au capitaine Jerry Rawlings, auteur d'un premier coup d'État en juin 1979. Un Conseil provisoire de défense nationale (4 militaires et 3 civils) dirige le pays.

Rawlings de retour au pouvoir

Dans la nuit du 30 au 31 décembre 1981, l'ancien officier d'aviation Jerry Rawlings revient pour la deuxième fois au premier plan de la scène politique. Il évince du pouvoir le débonnaire Hilla Limann, pourtant élu en août 1979 avec sa bénédiction (Journal de l'année 1979-80).