Alors ? Histoire d'OVNI ou canular soigneusement monté par les trois compères ? La seconde version semble la plus vraisemblable. Dépassés par l'événement qui a pris des proportions qu'ils ne pouvaient prévoir, les jeunes gens ne peuvent que s'en tenir à leur version initiale. Hélas ! les gendarmes se sont aperçus que nos héros conduisaient leur voiture, depuis des années, sans permis et sans assurance...

Petite consolation : Frank Fontaine a entrepris le récit de ses aventures extraterrestres pour un grand magazine américain.

Épilogues

Petrides

Poursuivi pour recel de tableaux volés (Journal de l'année 1978-79), le célèbre marchand de la rue La Boétie s'est entendu condamner à quatre ans de prison par la cour d'appel de Paris. Celle-ci a donc alourdi d'un an la peine infligée par le tribunal correctionnel. Mais, eu égard à son âge (79 ans), Paul Petrides ne sera pas emprisonné. Il paiera 500 000 F d'amende, 2 100 000 F d'amende douanière et, solidairement avec deux autres condamnés, Marc Francelet et Claude Feneyron, 2 500 000 F pour infraction au change.

Revelli-Beaumont

Une ordonnance de non-lieu, rendue le 18 septembre 1979 par le juge d'instruction Martine Anzani, a clos l'affaire de l'enlèvement de Luchino Revelli-Beaumont (Journal de l'année 1976-77 et 1977-78). Ont bénéficié de cette décision : Hector Aristy et Hector Villalon, qui n'avaient jamais cessé de se proclamer innocents. En outre, deux personnes en fuite, contre lesquelles avaient été lancés des mandats d'arrêt, Avelina Rossi et Angel Casteleiro-Macein, bénéficient également d'un non-lieu.

P. de Varga

Le 26 novembre 1979, Pierre de Varga, détenu pour complicité dans le meurtre de Jean de Broglie (Journal de l'année 1976-77) était, ainsi que sa fille Catherine et Patrick Allenet (dit de Ribemont), condamné pour escroquerie à une peine d'emprisonnement avec sursis et à une amende. Le mois suivant, l'ancien conseiller juridique du prince de Broglie, Pierre de Varga, est condamné à deux ans de prison ferme dans l'affaire de la faillite de la Rôtisserie de la reine Pédauque, célèbre restaurant parisien.

Tueur de l'Oise

Il y avait eu Marcel Barbeau, le tueur de l'ombre arrêté en 1976 (Journal de l'année 1975-76), puis le gendarme Alain Lamare, le tueur de l'Oise, démasqué en avril 1979 (Journal de l'année 1978-79). L'arrestation en novembre 1979 de Daniel Guimpier, 26 ans, a peut-être mis le point final à cette sinistre série de meurtres de femmes dans la région de l'Oise. Guimpier reconnaît avoir tué Noëlle Matti, une jeune fille de 17 ans dont le corps avait été retrouvé, il y a deux ans, dans un champ près de Roissy. Il avoue aussi deux viols commis en 1977 et 1978. Enfin, il affirme avoir voulu « jouer au tueur » en tirant à la carabine sur des femmes. Deux d'entre elles furent ainsi blessées près de son domicile. Daniel Guimpier a été arrêté à la suite de la plainte d'une jeune femme qu'il avait entraînée chez lui et violée. La description très précise qu'elle donna de son agresseur et du domicile de celui-ci permit aux gendarmes d'arrêter le coupable peu après.

Bar des arènes

Conclusion, le 27 septembre 1979, de ce qu'on avait pu appeler une affaire de torture pour rire (Journal de l'année 1978-79). Michel Pujol, Hervé Auguste et Thierry Neveu ont été condamnés par la cour d'appel de Toulouse pour avoir torturé Lali Adjoul, un jeune travailleur nord-africain de 23 ans. Le premier s'est vu infliger 4 ans de prison, le second 3 ans et le troisième 2 ans.

Legros

Pour avoir proposé à la salle des ventes de Pontoise six tableaux attribués frauduleusement à Dufy, Vlaminck, Derain et Marquet, Fernand Legros est de nouveau condamné à deux ans de prison, dont un avec sursis, et 25 000 F d'amende. Lors du même jugement de la 9e chambre de la cour d'appel de Paris, le 10 juillet 1979, Maurice Malingue, expert trop complaisant, a été condamné à 15 mois de prison avec sursis et 5 000 F d'amende.

Goldman

Triste conclusion de ce qui fut l'affaire Goldman (Journal de l'année 1974-75 et 1975-76). Pierre Goldman est assassiné à Paris, le 20 septembre 1979, non loin de son domicile, dans le 13e arrondissement. Il est 12 h 30. Comme il le fait chaque jour, Goldman est allé acheter des journaux. Plusieurs coups de feu claquent. Des témoins diront avoir vu trois personnes à l'intérieur d'une voiture rouge qui a brusquement démarré. Touché par plusieurs projectiles de fort calibre, Pierre Goldman meurt sur le coup. Peu après, l'AFP reçoit un coup de téléphone revendiquant l'assassinat au nom d'une organisation qui s'intitule Honneur de la police. Quelques jours plus tard, plusieurs milliers de manifestants, à l'appel de syndicats de gauche, se réunissent à l'endroit où Goldman a été abattu, pour stigmatiser ce qu'ils considèrent comme un crime raciste. Les obsèques de Pierre Goldman ont lieu le 27 septembre en présence de plus de 10 000 personnes. L'enquête n'a jusqu'à présent donné aucun résultat.