Il s'agit de bacilles gram-négatifs, non acidophiles, qui peuvent croître sur des milieux spéciaux. Ils sont larges de 0,3 à 0,4 millimicron et habituellement longs de 2 à 3 millimicrons, encore que des spécimens plus grands aient été identifiés (jusqu'à 20 et parfois 50 millimicrons de longueur). On a trouvé une grande quantité de ces bactéries dans les poumons des patients décédés.

Des travaux sont en cours afin de tenter de classer cette bactérie, dont les spécialistes affirment qu'elle n'avait jamais été isolée auparavant. Les caractéristiques qui la différencient des autres germes pathogènes connus sont maintenant bien établies. Reste à trouver une parade thérapeutique, lorsqu'elle se manifestera à nouveau.

La biopharmacologie

« L'orientation actuellement donnée à la recherche thérapeutique et à la pharmacologie est-elle bonne ? » C'est par cette question que le professeur Arne Engström ouvre, à l'Académie royale suédoise des sciences médicales, le 4 octobre 1977, le symposium international consacré aux perspectives qu'offre à la thérapeutique l'utilisation des substances naturelles de l'organisme humain.

Cette interrogation synthétise assez bien l'ensemble des données actuellement en discussion dans le traitement de certaines maladies où, très schématiquement, deux courants se dessinent :

– celui qui tend à la mise au point de molécules de synthèse dont on attend que leur administration rétablisse l'harmonie d'une fonction perturbée ou arrête le déroulement d'un processus pathologique déterminé ;

– celui qui aspire à utiliser in situ certaines substances élaborées par l'organisme lui-même ou à en favoriser la production, afin de rétablir, du dedans, le bon fonctionnement antérieur.

Équilibres

Ce second courant, que les congressistes de Stockholm ont appelé biopharmacologie, repose sur le postulat que « la plupart des pathologies découlant de l'altération des équilibres naturels entre les cellules et les éléments que ces cellules échangent entre elles », on doit « pouvoir aider à la reconstitution de ces équilibres, en utilisant des moyens qui leur soient homogènes ».

Cette seconde voie est, de loin, la plus difficile, car il importe d'abord de définir clairement ces équilibres cellulaires et intercellulaires où il apparaît, de plus en plus, que la membrane de la cellule joue un rôle déterminant.

Difficultés

Dans ce courant de recherches s'est inscrite, il y a une vingtaine d'années, la découverte de l'interféron. Actuellement, les usages thérapeutiques de cette substance, pour le traitement de maladies virales comme la grippe, restent des plus modestes. Si l'on entrevoit la possibilité d'utiliser en clinique des stimulateurs de la production d'interféron, les difficultés techniques restent considérables. Il en est de même des prostaglandines, dont on discerne difficilement les possibilités thérapeutiques réelles.

Le docteur Fänge (Göteborg) a brossé une esquisse des substances actives extraites des algues, des éponges, des mollusques, des poissons ; un étonnant tableau, mais des recherches qui demanderont de longues années avant d'aboutir.

Médecine-chirurgie

VIe Congrès mondial de psychiatrie

La présence de près de 4 000 participants au VIe Congrès mondial de psychiatrie, à Honolulu (29 août-1er septembre 1977), suffisait à elle seule à assurer à ses travaux une résonance exceptionnelle. Mais la condamnation, à une faible majorité, des « méthodes soviétiques » infligeant à certains opposants politiques un séjour plus ou moins prolongé dans des cliniques psychiatriques a constitué un fait de première grandeur dont l'opinion mondiale s'est emparée. L'ampleur de ce problème, à la fois éthique et « de civilisation », a donné à cette réunion internationale une dimension nouvelle, au détriment des travaux proprement scientifiques qui se sont trouvés de ce fait relégués au deuxième plan.

Il n'est donc que juste d'en évoquer quelques-uns.

Classification

L'un des plus importants a sans doute été l'essai de classification des maladies mentales rédigé par une commission spécialisée, classification que le psychiatre français Pierre Pichot, élu par ses pairs président du comité exécutif de l'Association mondiale de psychiatrie, a qualifiée de « révolutionnaire ».