Asie

Afghanistan

Kaboul. 19 280 000. 29. 2,4 %.
Économie. PIB (70) : 88. Énerg. (*74) : 67. C.E. (70) : 6 %.
Transports. (71) : 38 400 + 26 100. (74) : 254 M pass./km.
Information. (73) : 18 quotidiens ; tirage global : 90 000. (70) : 12 000 fauteuils ; fréquentation : 19,2 M. (74) : 23 000.
Santé. (73) : 701.
Éducation. (73). Prim. : 621 437. Sec. et techn. : 170 519. Sup. : 9 399.
Institutions. État indépendant depuis 1921. République après le coup d'État militaire (17 juillet 1973) du général Sadar Mohamed Daoud Khan qui élimine le roi Mohamed Zahir Chah. Constitution du 14 février 1977. Président de la République : Sadar Mohamed Daoud Khan, élu le 14 février 1977.

Constitution

Trois ans et demi après la révolution du 17 juillet 1973 et la proclamation de la république, le régime de Mohammed Daoud se dote d'une constitution. Peaufiné, des mois durant, par une commission de vingt membres soigneusement choisis par le chef de l'État, le texte en est adopté, à Kaboul, le 14 février 1977 par la Grande Assemblée (en pashtou Loya-Jirgah), qui rassemble les chefs de tribus, des militaires et des hauts fonctionnaires.

La première Constitution républicaine de l'Afghanistan organise les pouvoirs publics autour d'un exécutif fort, incarné par le président, poste auquel Mohammed Daoud est élu à l'unanimité et pour six ans. Les premières élections législatives sont prévues pour 1979. Conséquence logique de cette « démocratisation » par le haut, le comité central révolutionnaire mis en place en 1973 est dissous (26 février 1977). Bien qu'il assure vouloir doter son pays d'institutions « solides et progressistes », le président ne paraît guère pressé de réformer les structures sociales afghanes, demeurées largement féodales. Pashtou (langue des Pathans) et farsi (langue iranienne) sont langues officielles. La suprématie de la religion islamique est consacrée.

Cumulant les fonctions de chef de l'État et du gouvernement, de ministre des Affaires étrangères et des Armées, il écarte les éléments les plus avancés et s'entoure de jeunes techniciens dévoués à sa personne.

Bénéficiant d'une série de bonnes récoltes, l'agriculture progresse. Toutefois, le revenu annuel moyen ne dépasse guère 80 dollars par tête.

Arabie saoudite

Riyad. 8 706 000. 4. 2,7 %.
Économie. PIB (73) : 3 237. Production (73) : G 161. Énerg. (*74) : 976. C.E. (72) : 61 %.
Transports. (73) : 61 M pass./km, 62 M t/km. (70) : 64 900 + 50 400. (74) : 745 M pass./km.
Information. (73) : 11 quotidiens ; tirage global : 96 000. (71) : *87 000. (70) : *18 000. (73) : 85 000.
Santé. (73) : *2 000.
Éducation. (73). Prim. : 570 697. Sec. et techn. : 148 753. Sup. : 14 882.
Institutions. État indépendant depuis 1927. Monarchie. Souverain et chef de l'exécutif : Khaled ben Abdel Aziz ; succède à son frère Fayçal ben Abdel Aziz, assassiné le 25 mars 1975.

Bailleur de fonds, Riyad s'impose au Proche-Orient

Forte de ses ressources économiques et financières, l'Arabie Saoudite s'impose de plus en plus en tant que principale puissance politique du Proche-Orient. Distribuant ses pétrodollars avec générosité mais discernement, elle s'est érigée en arbitre suprême des conflits de la région. Profondément conservatrice et religieuse, sa préoccupation essentielle demeure la lutte contre les forces révolutionnaires et les idées socialistes qu'elle qualifie de « communistes ». Son statut de bailleur de fonds des gouvernements modérés lui assure un rôle de premier plan non seulement au Proche-Orient, mais également sur le continent africain.

Liban

L'Arabie Saoudite, en juillet 1976, renfloue, au Soudan, le régime vacillant du général Nemeiry, miné de l'intérieur et en lutte ouverte avec les nouveaux dirigeants de l'Éthiopie. La situation à Addis-Abeba inquiète les responsables de Riyad, qui multiplient les initiatives pour endiguer le flot révolutionnaire en Afrique. Au début de janvier 1977, ils proposent une importante assistance financière au gouvernement de Mogadiscio pour détacher la Somalie de l'orbite soviétique. En mars, ils assurent le succès de la conférence afro-arabe du Caire, en faisant don d'un milliard de dollars aux pays de l'Afrique noire.