Europe

Albanie

Tirana. 2 420 000. 84. 3,2 %.
Économie. Énerg. (*73) : 656.
Transports.
Information. (72) : 2 quotidiens ; tirage global : 115 000. (73) : 172 000. (73) : *4 000. (69) : 23 700 fauteuils ; fréquentation : 8,4 M.
Santé. (72) : 14 371. Mté inf. (65) : 86,8.
Éducation. Prim. (69) : 465 875. Sec. et techn. (78) : 85 441. Sup. (69) : 2 318.
Institutions. République populaire, proclamée le 11 janvier 1946. Constitution de 1950, amendée en 1955, 1960 et 1963 ; nouvelle Constitution en préparation. Président du présidium : major général Hadji Lleshi, élu en 1953. Président du Conseil : colonel général Mehmet Chehou. Premier secrétaire du Parti : général Enver Hodja.

Allemagne de l'Est

Berlin. 17 170 000. 158. – 0,2 %.
Économie. Production (73) : G 117 + I 120. Énerg. (*73) : 6 233.
Transports. (*73) : 20 851 M pass./km, 52 974 M t/km. (*73) : 1 539 100 + 492 900.  : 1 224 000 tjb.
Information. (72) : 40 quotidiens ; tirage global : 7 236 000. (73) : 6 082 000. (73) : 4 966 000. (72) : 355 000 fauteuils ; fréquentation : 81,5 M. (73) : 2 326 000.
Santé. (72) : 28 590. Mté inf. (73) : 16.
Éducation. Prim. (72) : 2 597 605. Sec. et techn. (78) : 474 592. Sup. (78) : 328 415.
Institutions. République démocratique allemande, proclamée le 7 octobre 1949. Constitution de 1968, amendée le 27 septembre 1974. Président du Conseil d'État : Willi Stoph ; succède, le 3 octobre 1973, a Walter Ulbricht, décédé. Premier ministre : Horst Sindermann. Premier secrétaire du Parti : Erich Honecker.

Séparation

La vie politique intérieure est marquée par la réunion, du 18 au 22 mai 1976 du 9e congrès du parti socialiste unifié (SED) au pouvoir à Berlin-Est. Le congrès marque une aggravation de la séparation totale d'avec la République fédérale d'Allemagne. Il vote un programme qui, de même que la Constitution adoptée en octobre 1974, ne fait plus aucune référence à l'unité de la nation allemande. Au cours d'un discours de quatre heures et demie, Erich Honecker, qui troque à la fin du congrès son titre de premier secrétaire pour celui de secrétaire général selon l'exemple soviétique, affirme que la question allemande a été tranchée par l'histoire et qu'on ne saurait considérer qu'elle reste « ouverte » comme on le dit à Bonn pour maintenir la possibilité d'une réunification.

Le programme propose également un passage au communisme et réaffirme l'alliance étroite avec l'Union soviétique, renforcée par la signature, le 7 octobre, à Moscou, d'un nouveau « traité d'amitié, de coopération et d'assistance mutuelle ». Ce traité remplace un document analogue signé le 13 juin 1964 pour vingt ans.

Dans son discours devant le 9e congrès, E. Honecker, élargissant la doctrine Brejnev, donne pour mission à l'armée est-allemande de « défendre efficacement le système socialiste et la vie pacifique des citoyens de la RDA et de tous les États de la communauté socialiste, contre toutes les attaques des forces agressives de l'impérialisme et de la réaction ».

Horst Sindermann présente les objectifs économiques pour les quatre prochaines années : le revenu national doit augmenter de 27 à 30 % en valeur réelle, la production industrielle de 34 à 36 %, la productivité de 30 à 32 %. Les nouvelles directives proposent un ralentissement de l'expansion économique et font dépendre d'une intensification du travail l'octroi de nouveaux avantages sociaux. Au lendemain du congrès pourtant, les dirigeants est-allemands annoncent une augmentation des bas salaires, une réduction du temps de travail et une hausse des retraites.

Adoptions forcées

Comme chaque année, les relations entre les deux États allemands ont connu des hauts et des bas. Des périodes de tension n'ont pas empêché la signature de nouveaux accords. En décembre 1975, la publication par le magazine Der Spiegel d'un article sur des « adoptions forcées » en RDA suscite une vive émotion à l'Ouest et provoque un incident diplomatique entre Michaël Kohl, représentant permanent de Berlin-Est à Bonn, et Alfons Goppel, ministre-président de Bavière. Le magazine de Hambourg affirme que les autorités est-allemandes retirent des enfants à leurs parents, parce que ceux-ci ont tenté de passer à l'Ouest, et les remettent à des parents adoptifs particulièrement disposés à leur donner une instruction « conforme à la ligne du parti ». Les autorités démentent ces informations et expulsent le correspondant du Spiegel à Berlin-Est.