Asie

Afghanistan

Kaboul. 18 290 000. 28. 2,3 %.
Économie. PNB (70) 88. Production : A (72) 125. Énerg. (*72) : 38. C.E. (70) : 6 %.
Transports. (71) : 38 400 + 26 100. (72) : 171 M pass./km.
Information. (70) : 18 quotidiens ; tirage global : 101 000. (70) : 12 000 fauteuils ; fréquentation : 19,2 M. (72) : 23 000.
Santé. (71) : 937.
Éducation. (70). Prim. : 540 687. Sec. et techn. : 121 699. Sup. : 7 302.
Institutions. État indépendant depuis 1921. Un coup d'État militaire, le 17 juillet 1973, dirigé par le général Sadar Mohamed Daoud Khan renverse le roi Mohamed Zahir Chah, son cousin et beau-frère. La république est proclamée, la Constitution de 1964 est abolie, le Parlement dissous. Chef de l'État : Sadar Mohamed Daoud Khan.

Arabie Saoudite

Riyad. 8 200 000. 4. 2,8 %.
Économie. PNB (63) 323. Production : G (70) 197. Énerg. (*72) : 900.
Transports. (71) : 39 M pass./km, 42 M t/km. (70) : 64 900 + 50 400. (72) : 444 M pass./km.
Information. (71) : 5 quotidiens ; tirage global : 55 000. (71) : *87 000. (70) : *18 000. (72) : 84 000.
Santé. (70) : 770.
Éducation. (70). Prim. : 422 744. Sec. et techn. : *89 226. Sup. : 8 492.
Institutions. État indépendant depuis 1927. Monarchie constitutionnelle. Constitution édictée en 1926. Souverain et chef de l'exécutif : Kladed ben Abdel Aziz ; succède à son frère Fayçal ben Abdel Aziz, assassiné le 25 mars 1975.

Khaled maintient la ligne politique de son prédécesseur

Tant par son caractère dramatique que par ses possibles conséquences politiques, l'assassinat du roi Fayçal le 25 mars 1975, suscite émotion et inquiétude en Arabie Saoudite ainsi que dans diverses chancelleries étrangères. D'autant plus que le mystère qui entoure le crime n'est pas dissipé malgré l'exécution du meurtrier, l'émir Fayçal Ben Moussaed, le 18 juin. Menée dans le plus grand secret pendant près de trois mois, l'enquête n'aurait abouti (selon un communiqué officiel) qu'à démontrer que le régicide cherchait à « liquider l'Islam en Arabie Saoudite afin d'écarter un obstacle sur la voie du développement ».

Rumeurs

Cependant, la presse libanaise, entre autres, pose des questions qui demeurent sans réponse. Comment le meurtrier, neveu du roi mais tenu en suspicion à la cour de Riad, a-t-il pu s'introduire auprès du souverain et tirer plusieurs balles à bout portant ? Pourquoi avait-il été qualifié dans un premier communiqué de « déséquilibré mental », puis jugé sain d'esprit ? A-t-il agi de son propre chef ou a-t-il été l'instrument d'un groupe subversif ? Comptait-il des complices au sein de la famille royale ? « Le silence officiel favorise toutes les rumeurs, y compris celle d'un complot de la CIA », rapporte complaisamment la presse soviétique. Ami, certes, des États-Unis (soutiennent les partisans de cette hypothèse), le roi Fayçal pratiquait malgré tout une politique que les Américains estimaient dangereusement anachronique à l'intérieur et trop indépendante à l'extérieur.

Quoi qu'il en soit, un communiqué officiel publié aussitôt après la mort de Fayçal proclamait que la politique intérieure et extérieure du royaume demeurait inchangée. Le 26 mars, l'émir Khaled est intronisé tandis que l'émir Fahd est désigné prince héritier et premier vice-président du Conseil ; l'émir Abdallah, commandant de la garde nationale (l'armée blanche) est promu, pour sa part, au rang de deuxième vice-président du Conseil. Le pouvoir paraît être désormais aux mains de ce triumvirat royal, composé de frères du souverain défunt, dont le plus puissant est l'émir Fahd, auquel le roi Khaled délègue peu après ses principales responsabilités.

Nouveau visage

Les nouveaux dirigeants s'appliquent, timidement il est vrai, à imprimer un nouveau visage au régime wahabite. Ils proclament dès le 7 avril une amnistie générale en faveur des détenus politiques. Fin mai, le roi Khaled déclare au Washington Post que l'Arabie Saoudite est disposée à admettre l'existence d'Israël dans ses frontières de 1967, à condition que satisfaction soit donnée au peuple palestinien. La déclaration est jugée comme un événement politique de première importance : pour la première fois un dirigeant saoudien se prononce en faveur de l'éventuelle reconnaissance de l'État d'Israël.