Selon les informations officielles, les conjurés devaient s'emparer du pouvoir le 7 août, date du 14e anniversaire de la proclamation de l'indépendance, et assassiner Félix Houphouët-Boigny. Il s'agissait de cinq capitaines et de sept lieutenants, dont le plan échoua, semble-t-il, parce qu'ils avaient procédé à des sacrifices humains destinés à leur assurer le concours de forces supranaturelles. La disparition de plusieurs personnes, notamment dans la région du barrage de Kossou, avait incité les autorités à ouvrir une enquête, qui entraîna la découverte des meurtriers.

Le 26 juillet s'ouvre, devant un tribunal militaire spécial siégeant à huis clos, le procès des officiers félons. Les inculpés reconnaissent les faits qui leur sont reprochés et admettent qu'ils ont procédé à des sacrifices humains. Le 1er août, sept condamnations à mort sont prononcées, dont celles de deux capitaines. Trois autres accusés sont condamnés aux travaux forcés à perpétuité, tandis qu'un capitaine est acquitté.

Dans certains milieux hostiles au régime ivoirien, cette conspiration est présentée comme étant le résultat d'une prise de conscience de certains jeunes officiers progressistes. Cependant, aucun élément ne permet d'accréditer sérieusement cette thèse, aussi longtemps que les informations concernant la conspiration d'une part, ceux qui sont accusés de l'avoir ourdie d'autre part, n'auront pas été entièrement rendues publiques.

Compte tenu de la poursuite de l'expansion économique spectaculaire du pays, cette affaire, qui intervient après dix années de trêve politique complète, prend en tout cas l'apparence d'un simple incident de parcours.

Dahomey

Porto-Novo. 2 870 000. 26. 2,5 %.
Économie. PNB (63) 75. Énerg. (*71) : 38.
Transports. (*71) : 84 M pass./km, 94 M t/km. (*71) : 12 800 + 7 700. (*71) : 72 M pass./km.
Information. (71) : 2 quotidiens ; tirage global : 2 000. (71) : *97 000. (71) : 9 000 fauteuils ; fréquentation : 1,2 M. (71) : 8 000.
Santé. (70) : 84.
Éducation. (68). Prim. : 148 625. Sec. et techn. : 15 772. Sup. : 174.
Institutions. État indépendant le 1er août 1960. République (4 décembre 1958). Constitution de 1968. Président de la République : commandant Mathieu Kerekôu, auteur du coup d'État militaire du 26 octobre 1972 qui renverse le Conseil présidentiel dirigé par Hubert Maga ; l'Assemblée nationale est dissoute. Un Conseil national de la révolution (CNR) est créé le 18 octobre 1973.

République Arabe d'Égypte

Le Caire. 34 840 000. 37. 2,5 %.
Économie. PNB (69) 210. Production : G (69) 118 + A (*71) 125 + I (69) 136. Énerg. (*71) : 282. C.E. (69) : 11 %.
Transports. (*71) : 6 772 M pass./km, 3 340 M t/km. (*71) : 141 500 + 34 700.  : 243 000 tjb. (*71) : *922 M pass./km.
Information. (69) : 14 quotidiens ; tirage global : 712 000. (71) : 4 500 000. (70) : 529 000. (68) : 140 400 fauteuils ; fréquentation : 62,4 M. (68) : *365 000.
Santé. (69) : 16 219. Mté inf. (69) : 119.
Éducation. (69). Prim. : 3 618 750. Sec. et techn. : 1 357 972. Sup. : 197 055.
Institutions. République proclamée le 18 juin 1953, après le coup d'État du 26 juillet 1952 qui renverse le roi Farouk. La Constitution de 1964 est abrogée ; nouvelle Constitution proclamée, après référendum, le 11 septembre 1971. Président de la République et Premier ministre : Anouar el-Sadate, élu le 16 octobre 1970 ; succède au colonel Gamal Abdel Nasser, décédé. Premier vice-Premier ministre : Abdelaziz Hégazi.

Abandon de l'alliance avec Moscou au profit d'accords avec Washington

Le rapprochement réalisé avec les États arabes conservateurs, en particulier pétroliers, l'instauration d'un axe Le Caire-Riyad, le rôle prééminent que le président Sadate concède au roi Fayçal dans la région, la rupture entre le chef de l'État égyptien et le président libyen, le colonel Kadhafi, constituaient autant de signes précurseurs de la stratégie politique qui allait émerger au grand jour après la quatrième guerre israélo-arabe.

Libye

Le colonel Kadhafi prend conscience du revirement du président Sadate en juillet 1973 au cours de son séjour de dix-sept jours au Caire.