Au siècle dernier, le mildiou de la pomme de terre a causé une terrible famine en Irlande (des milliers de morts, un exode massif) ; l'oïdium et le phylloxéra ont failli tuer le vignoble français. Actuellement on signale en Europe un parasite du châtaignier, qui, vers 1900, a détruit toute la châtaigneraie américaine, et un virus des fruits à noyaux qui a conduit en Bulgarie à l'arrachage de 12 millions d'arbres fruitiers, et dont une trentaine de foyers sont connus en France. En Ardèche, la mutation d'une bactérie du cerisier a produit une souche virulente qui attaque les pêchers. La lutte, pour l'instant, est purement défensive et vise à retarder la progression du mal, en attendant la découverte d'un bactéricide efficace.

Efficacité

Contre les maladies nouvelles, ou les maladies anciennes prenant brusquement de l'extension à la faveur de la monoculture, les agronomes mettent au point des méthodes de lutte biologique (virus diminuant le pouvoir pathogène de champignons parasites) ou chimiques (bactéricides, fongicides). L'efficacité est seule juge du choix des armes dans chaque cas.

Les agronomes soulignent l'illogisme de campagnes menées sans discernement contre l'usage des pesticides : on sait maintenant que les pommes de terre touchées par le mildiou sont responsables de malformations congénitales du système nerveux, infiniment plus redoutables que les résidus de pesticides ; les tavelures de certaines pommes non traitées, et offertes comme produits naturels, sont causées par des champignons microscopiques bien plus toxiques que les fongicides.

Zoologie

Les dinosaures, des reptiles pas comme les nôtres

Une carrière exploitée à Canjuers (Var) a livré un squelette de dinosaure de 1,25 m de long. Ces reptiles du Secondaire atteignaient en général des dimensions plus imposantes (jusqu'à 25 et 30 m). Ce n'est pas la première fois que l'on découvre un dinosaure nain, mais celui de Canjuers présente une particularité importante : plusieurs caractères de son squelette montrent que, tout en étant encore un reptile, il évoluait déjà vers l'oiseau.

Archéoptéryx

Certains reptiles du Secondaire ont évolué vers les mammifères. Les premières formes de passage sont connues sous le nom de reptiles mammaliens. La transition des reptiles aux oiseaux s'est faite, elle, à partir de dinosauriens qui marchaient debout sur leurs pattes antérieures. Leur allure générale devait ressembler à celle de l'autruche, au point que certaines marques qu'ils ont laissées sur des sédiments avaient d'abord été prises pour des traces d'oiseaux.

Le petit dinosaure de Canjuers se tenait debout. Il avait une tête à orbites très vastes et des os creux pleins d'air, toutes caractéristiques propres aux oiseaux. Il était contemporain du premier oiseau véritable, l'archéoptéryx, encore très proche des dinosaures, notamment par ses mâchoires garnies de dents aiguës.

Homéothermes

Le squelette de Canjuers ainsi que d'autres fossiles récemment découverts relancent le débat : les dinosauriens doivent-ils être considérés comme des reptiles ? Les espèces groupées actuellement sous cette appellation sont toutes poïkilothermes (à sang froid), leur température suivant les variations du milieu environnant ; par contre, les homéothermes (à sang chaud) maintiennent leur organisme à température constante.

Un chercheur américain, Bakker, affirme que les dinosauriens, contrairement aux reptiles actuels (qui ne sont pas leurs descendants), étaient déjà des homéothermes. Il se fonde sur la relation, maintenant bien établie, entre la vitesse de locomotion d'un animal et la dépense d'énergie qu'elle exige.

Un lézard en train de courir ne peut libérer que dix ou vingt fois moins d'énergie qu'un homéotherme de même taille. Il en résulte que, sauf pour de courtes durées pendant lesquelles le lézard court très vite en puisant dans ses réserves, il ne peut pas dépasser en course prolongée une vitesse de 1 km/h, alors qu'un mammifère de même taille peut courir dix à vingt fois plus vite.

Froid

Si les dinosaures avaient été poïkilothermes, en leur appliquant la même formule qu'aux lézards on trouve qu'un dinosaure de la taille d'une autruche et pesant une centaine de kilos n'aurait pas dû dépasser les 3 km/h. Or c'étaient des animaux coureurs, dont certains, précisément, avaient l'allure de l'autruche. Bakker en conclut qu'ils étaient homéothermes. Cette particularité pourrait expliquer leur disparition soudaine à la fin du Secondaire, pour laquelle on a déjà proposé bien des hypothèses. Le climat s'est alors refroidi. Semblables sur ce point aux vrais reptiles, les dinosaures avaient la peau nue. Mais, ne pouvant, comme les reptiles de petite taille, trouver abri dans des cavités, ils auraient péri de froid...

L'homme

Archéologie

Le crâne « 1470 » bouleverse la chronologie de l'évolution

Le gisement du lac Rodolphe, au nord du Kenya, semble être, avec ses nombreuses découvertes, le lieu privilégié des archéologues. Chaque année, depuis 1968, des fragments d'hominidés, vieux de 1,5 à plus de 2,5 millions d'années sont dégagés.

Découvertes

Une pierre taillée, trouvée sur ce site, bat tous les records d'ancienneté détenus jusqu'alors par les gisements de l'Omo (Journal de l'année 1969-1970) ; ce plus vieil outil du monde serait âgé de 2,6 millions d'années.