Europe

Albanie

Tirana. 2 230 000. 78. 3 %.
Économie. Production (69) : G 168 + I 195. Énerg. (*70) : 623.
Information. (70) : 3 quotidiens ; tirage global : *105 000. (70) : *161 000. (69) : 2 500. (65) : 20 200 fauteuils ; fréquentation : 7,8 M.
Santé. (67) : 1 157. Mté inf. (65) : 87.
Éducation. (69). Prim. : 506 583. Sec. et techn. : 58 900. Sup. : 23 180.
Institutions. République populaire, proclamée le 11 janvier 1946. Constitution de 1946. Président du présidium : major général Hadji Lleshi, élu en 1953. Président du Conseil : colonel général Mehmet Chehou. Premier secrétaire du parti : général Enver Hodja.

Allemagne de l'Est

Berlin. 17 040 000. 158. 0,1 %.
Économie. Production (70) : G 142 + I 153. Énerg. (*70) : 5 882.
Transports. (*70) : 17 666 M pass./km, 47 780 M t/km. (*70) : 1 159 800 + 396 600.  :1 016 000 tjb. (69) : 842 700 000 pass./km.
Information. (68) : *40 quotidiens ; tirage global : 7 608 000. (70) : 5 985 000. (70) : 4 499 000. (69) : 320 000 fauteuils ; fréquentation : 93,3 M. (70) : 2 089 000.
Santé. (70) : 27 255. Mté inf. (70) : 19.
Éducation. (69). Prim. : 2 485 367. Sec. et techn. : 659 536. Sup. : 91 947.
Institutions. République populaire, proclamée le 7 octobre 1949. Constitution de 1968. Président du Conseil d'État : Walter Ulbricht, réélu le 26 septembre 1971. Premier ministre : Willi Stoph. Premier secrétaire du parti : Erich Honecker.

La fin de l'isolement

La République démocratique allemande sort enfin de son isolement diplomatique. Depuis la fin de l'année 1972, quelque 80 pays ont ouvert des ambassades à Berlin-Est, où la plupart des États occidentaux, à l'exception des États-Unis, sont aujourd'hui représentés. L'établissement des relations diplomatiques avec la France a été annoncé le 9 février 1973.

Cette percée sur le plan international a été rendue possible par la conclusion, avec la République fédérale, du traité fondamental signé le 21 décembre 1972 à Berlin-Est par Egon Bahr (RFA) et Michaël Kohl (RDA). Ce document définit les rapports que les deux États allemands entretiendront à l'avenir. La RFA et la RDA se déclarent prêtes à développer entre elles des relations normales de « bon voisinage » fondées sur « l'égalité des droits ». Elles affirment les principes du respect de l'indépendance, de la souveraineté et de l'intégrité territoriale, du droit à l'autodétermination, du respect des droits de l'homme et de la non-discrimination. Ce traité est entré en vigueur le 21 juin 1973 et, peu après, Bonn et Berlin-Est devaient échanger des représentants permanents.

La RDA a été admise dans la plupart des organisations internationales (UNESCO, Organisation mondiale de la santé, etc.). Le 12 juin (le 14 pour la RFA), elle a présenté une demande d'admission aux Nations unies. Celle-ci devrait intervenir, simultanément avec celle de la RFA, à l'automne 1973.

Amnistie

En apparaissant sur la scène mondiale, les dirigeants est-allemands ont veillé à donner d'eux-mêmes une image moins austère. En octobre, une large amnistie, la plus importante depuis 1949, a été décrétée. Quelque 25 000 détenus en ont bénéficié. Une libéralisation, encore très timide, a été notée dans le domaine culturel. Les contacts humains entre les citoyens des deux État allemands se sont multipliés. Mais, pour l'essentiel, l'ouverture de la frontière est encore à sens unique.

De janvier à avril, environ deux millions d'habitants de la République fédérale et de Berlinois de l'Ouest se sont rendus en RDA, alors que seulement 240 000 Allemands de l'Est ont pu faire un voyage à l'Ouest.

Les dirigeants est-allemands se montrent favorables à un développement de la coopération avec la République fédérale. Mais ils souhaitent cheminer avec prudence et, dans un premier temps, la limiter au domaine commercial et économique. Ils ne manquent pas une occasion de mettre la population en garde contre les illusions sur la compatibilité du socialisme et du capitalisme, et ils développent avec insistance la théorie de l'Abgrenzung, qui vise à une séparation radicale entre les deux États allemands.

Centralisation

Vers le milieu de l'année 1972, les dernières entreprises privées ont été étatisées. En août, on comptait quelque 12 000 entreprises d'État nouvelles, représentant 14 % du revenu national. En même temps, la centralisation de l'économie a été renforcée. Le pouvoir d'achat des Allemands de l'Est s'est fortement accru en 1972, par suite d'augmentations salariales, de prestations sociales, d'augmentations des retraites et grâce à un blocage très strict des prix. Mais l'offre reste encore inférieure à la demande.

Allemagne de l'Ouest

Bonn. 61 290 000. 247. 1 %.
Économie. PNB (70) 3 034. Production (70) : G 141 + A *111 + I 153. Énerg. (*70) : 5 112. C.E. (70) : 18 %.
Transports. (*70) : 38 129 M pass./km, 70 268 M t/km. (*70) : 13 513 600 + 1 002 000.  : 8 679 000 tjb. (*70) : 8 254 516 000 pass./km.
Information. (70) : 400 quotidiens ; tirage global : 19 701 000. (70) : 19 622 000. (70) : 16 750 000. (70) : 1 420 200 fauteuils ; fréquentation : 167,4 M. (70) : 13 835 000.
Santé. (69) : 103 410. Mté inf. (70) : 24.
Éducation. (69). Prim. : 6 098 425. Sec. et techn. : 4 280 996. Sup. : 440 647.
Institutions. République fédérale, indépendante le 5 mai 1955. Constitution de 1949. Président de la République : Gustav Heinemann, élu le 5 mars 1969. Chancelier : Willy Brandt.

Les victoires de Willy Brandt

En position difficile au début de l'été 1972, le chancelier Willy Brandt retourne complètement la situation au cours de l'année, affirme son pouvoir et devient l'un des hommes d'État les plus écoutés en Europe et dans le monde.

Élections

La fin du premier gouvernement Brandt se déroule dans une ambiance morose. La démission de K. Schiller, ministre de l'Économie, en juillet 1972, porte un rude coup au chancelier, tandis que l'affaire Quick, qui entraîne le départ de deux secrétaires d'État, révèle l'existence dans les milieux politiques de Bonn d'un climat d'affairisme. Le drame qui endeuille les jeux Olympiques jette une ombre supplémentaire sur le prestige du gouvernement.