Europe

Albanie

2 075 000. 73. 2,8 %.
Économie. Énerg. (*68) : 578.
Information. (67) : 2 quotidiens ; tirage global : 105 000. (68) : *150 000. (68) : *1 000. (65) : 20 200 fauteuils ; fréquentation : 7,8 M.
Santé (67). 1 157. Mté inf. (65) : 86,8.
Éducation (66). Prim. : 380 786. Sec. et techn. : 33 947. Sup. : 11 361.
Institutions. République populaire, proclamée le 11 janvier 1946. Constitution de 1946. Président du présidium : major général Hadji Lleshi, élu en 1953. Président du Conseil : colonel général Mehmet Chehou. Premier secrétaire du Parti : général Enver Hodja.

Ouverture

Pays le plus fermé d'Europe, l'Albanie est sortie de sa léthargie diplomatique. Forte de l'exemple de la Chine, sa plus sûre alliée, elle s'est, elle aussi, convaincue que la dénonciation du révisionnisme et du capitalisme n'excluait pas la normalisation des rapports d'État à État.

Avec sa voisine yougoslave, toujours stigmatisée pour ses écarts idéologiques, les relations sont devenues correctes, à défaut d'être chaleureuses. Des relations diplomatiques ont été établies avec la Suède et l'Autriche, suivies, en juillet 1970, par le Danemark et la Suisse, puis, en novembre, par la Belgique et les Pays-Bas, et en mai 1971 par la Grèce, pourtant qualifiée de « fasciste » par Tirana.

Le pays s'est ouvert un peu plus aux touristes occidentaux, mais non, comme l'a déclaré Enver Hodja, « aux contre-révolutionnaires hippies et autres voyous ».

Seule, l'URSS, dont le XXIVe Congrès a été qualifié, le 25 mars, par Zeri i Popullit, l'organe du PC, de « contre-révolutionnaire et antisocialiste », n'a pas bénéficié de la nouvelle souplesse albanaise.

Un calme remarquable sur le plan intérieur a accompagné cette offensive diplomatique. Les impressionnants résultats des élections du 20 septembre 1970 (100 % des suffrages pour les candidats à la députation, 99,99 % pour les représentants aux conseils populaires) et le succès du IVe plan quinquennal, achevé le 31 décembre 1970 (large dépassement des prévisions pour l'agriculture et l'industrie) ont sans doute contribué à la sérénité des dirigeants albanais.

Allemagne de l'Est

17 076 000. 158. – 0,1 %.
Économie. Production (66) : A 14 % + I 80 % + S 6 %. Énerg. (*68) : 5 387.
Transports. (*68) : 17 098 M pass./km, 44 589 M t/km. (*68) : 920 200 + 352 800.  : 896 000 tjb. (*68) : 730 100 000 pass./km.
Information. (68). Tirage global : 7 608 000. (68) : 5 942 000. (68) : 4 173 000. (68) : 329 800 fauteuils ; fréquentation : 100,6 M. (68) : 1 896 151.
Santé (68). 24 620. Mté inf. (68) : *20,4.
Éducation (67). Prim. : 2 339 204. Sec. et techn. : 624 416. Sup. : 106 334.
Institutions. République populaire, proclamée le 7 octobre 1949. Constitution de 1968. Chef de l'État, président du Conseil d'État : Walter Ulbricht. Premier ministre : Willi Stoph. Premier secrétaire du Parti : Erich Honecker.

Départ

Dernière année d'exercice du pouvoir de Walter Ulbricht, président du Conseil d'État et Premier secrétaire du Parti : le 4 mai 1971, on annonce sa retraite pour raison de santé.

Il reste provisoirement président du Conseil d'État, et Erich Honecker, considéré depuis des années comme son successeur, devient Premier secrétaire du Parti. Willi Stoph demeure chef du gouvernement. Convaincu et acharné, Walter Ulbricht, qui n'a jamais su susciter autour de lui la moindre popularité, est le dernier dirigeant est-européen appartenant au groupe des communistes de l'extérieur : ceux qui ont passé la guerre en URSS. Créateur du SED (Parti socialiste unifié) et de la République démocratique allemande, c'est l'homme du Mur, construit à travers Berlin en 1961 ; c'est aussi l'homme qui, à l'instar de Staline, a tout misé sur des plans d'industrialisation à outrance.

Au moment où il se retire, après la célébration du 25e anniversaire de la RDA, il peut faire un bilan positif sur au moins deux points : la RDA est en passe d'être reconnue comme un État à part entière ; son économie est florissante.

Reconnaissance

Le traité germano-soviétique de non-recours à la force, signé, le 12 août 1970, par Brandt et Kossyguine a marqué pour W. Ulbricht une étape importante vers la reconnaissance ; l'existence de deux États allemands est désormais officiellement admise par Bonn.