Le 25 octobre, un accord est conclu sur la main-d'œuvre algérienne, aux termes duquel il est convenu qu'un contingent de 35 000 travailleurs algériens sera admis annuellement en France. Fin novembre, enfin, une discrète visite à Paris du chef de l'état-major de la marine algérienne aboutit à un accord prévoyant la formation en France d'officiers algériens.

Les firmes françaises nationalisées

L'année paraissait s'achever sous de bons auspices, quand, à la mi-décembre, les représentants des deux pays interrompent les négociations engagées pour apurer le contentieux qui n'avait cessé d'empoisonner leurs rapports. Les principaux problèmes qui n'ont pu être résolus portent sur l'indemnisation de la soixantaine de sociétés françaises nationalisées et le refus de Paris d'accroître sa part dans l'achat de vin algérien (3 millions d'hectolitres par an).

Remise à plusieurs reprises, la visite de Michel Debré à Alger a dû être ajournée une fois de plus, en avril, à la suite de la démission du général de Gaulle. Le départ de ce dernier, après le référendum du 27 avril, a provoqué la consternation à Alger, où l'on fondait, malgré tout, de grands espoirs dans l'intervention personnelle du chef de l'État pour perpétuer les relations privilégiées entre les deux pays.

Botswana

611 000. 1. 3,2 %.
Transports. (*66) : 2 300 + 2 000.
Information. (64) : 5 000.
Santé (64). 26 26.
Éducation (66). Prim. : 71 546. Sec. et techn. : 1 867.
Institutions. Ancien Bechuanaland. République indépendante proclamée le 30 septembre 1966. Constitution de 1965. Président de la République et chef de l'exécutif : sir Seretse Khama.

Burundi

3 406 000. 118. 2 %.
Économie. PNB (63) 77. Consomm. énergie (*66) : 12 kg e.c.
Information. (62) : 1 100 fauteuils ; fréquentation : *0,3 M.
Santé (65). 57 .
Éducation (65). Prim. : 146 920. Sec. et techn. : 5 825. Sup. : 188.
Institutions. État indépendant le 1er juillet 1962. République proclamée le 28 novembre 1966. Président de la République et chef de l'exécutif : colonel Michel Micombero. La Constitution de 1962 est suspendue. Le gouvernement exerce l'ensemble des pouvoirs.

Cameroun

5 562 000. 11. 2,2 %.
Économie. PNB (65) 139. Consomm. énergie (*66) : 73 kg e.c.
Transports. (*66) : 124 M pass./km, 173 M t/km. (65) : 17 300 + 21 900. (*66) : 77 563 000 pass./km.
Information. (64) : 3 quotidiens ; tirage global : 18 000. (66) : *4 500.
Santé (65). 154 .
Éducation (65). Prim. : 713 603. Sec. et techn. : 40 853. Sup. : 1 567.
Institutions. État fédéral (Cameroun ex-français, indépendant le 1er janvier 1960, et Cameroun méridional ex-britannique, indépendant le 1er octobre 1961). République fédérale proclamée le 1er octobre 1961. Constitution de 1961. Président de la République et chef de l'exécutif : Ahmadou Ahidjo, élu le 20 mars 1965. Vice-président : John Ngu Foncha. Parti unique : Union nationale camerounaise.

Congo-Brazzaville

870 000. 2. 1,5 %.
Économie. PNB (63) 188. Consomm. énergie (*66) : 180 kg e.c.
Transports. (*66) : 117 M pass./km, 351 M t/km. (*66) : 66 578 000 pass./km.
Information. (66) : 3 quotidiens ; tirage global : *1 100. (66) : *500. (66) : 11 000 fauteuils ; fréquentation : 1,7 M. (66) : 8 467.
Santé (66). 73 .
Éducation (65). Prim. : 186 544. Sec. et techn. : 16 019. Sup. : 840.
Institutions. État indépendant le 15 août 1960. République (28 novembre 1958). Président de la République : commandant Marien Ngouabi, nommé le 31 décembre 1968 ; succède au commandant Alfred Raoul. Premier ministre : commandant Alfred Raoul. Parti unique : Mouvement national de la révolution. Constitution de 1960 remplacée par un Acte fondamental en 1966. Le Conseil national de la révolution dirige la politique du parti et de l'État.

Cinq années après l'éviction de l'abbé Fulbert Youlou de la scène politique, l'armée congolaise entend déposer son successeur : Alphonse Massamba-Debat. Au premier, ses compatriotes reprochaient ses excès de pouvoir et ses désordres financiers ; au second, les militants du Mouvement national de la révolution reprochent sa faiblesse.