Dumas (Jean-Baptiste) (suite)
Collaborateurs et contemporains de J.-B. Dumas
En France
Jean-Baptiste Boussingault,
chimiste et agronome français (Paris 1802 - id. 1887). Appelé par le gouvernement colombien, il dirige l’exploitation d’une mine en Nouvelle-Grenade. Puis, rentré en France, il obtient, bien que n’ayant aucun diplôme universitaire, la chaire d’agriculture au Conservatoire des arts et métiers et succède à Thenard à la Sorbonne. Il découvre la présence et l’intérêt du silicium dans l’acier, participe aux recherches de Dumas sur les masses atomiques et se consacre surtout à la chimie agricole. On peut citer ses études sur la teneur des engrais en azote et en phosphore, sur la composition des tissus vivants, la valeur nutritive des fourrages, la fixation de l’azote atmosphérique, etc. (Acad. des sc., 1839.)
Charles Frédéric Gerhardt,
chimiste français (Strasbourg 1816 - id. 1856). Il obtient en 1842 la quinoléine et découvre en 1852 les anhydrides d’acides. Il met au point, en chimie organique, la notion de séries homologues. Contre l’opinion des grands maîtres de l’époque, il est, avec son ami Laurent, l’un des créateurs de la notation atomique.
Auguste Laurent,
chimiste français (La Folie, près de Langres, 1807 - Paris 1853). Il découvre les imides, la dulcite et, avec Dumas, l’anthracène. Défenseur, avec Gerhardt, de la théorie atomique, il est l’auteur de la théorie des substitutions.
Jean Servais Stas,
chimiste belge (Louvain 1813 - Bruxelles 1891). Collaborateur de Dumas, il détermine, avec une remarquable précision, les masses atomiques de nombreux éléments et peut ainsi infirmer l’hypothèse de William Prout.
En Allemagne
Justus, baron von Liebig,
chimiste allemand (Darmstadt 1803 - Munich 1873). Ayant appris la chimie à Paris, il devient l’un des premiers chimistes organiciens du monde et il est à l’origine de l’extraordinaire développement de cette science en Allemagne. Il imagine, en même temps que Dumas, l’analyse quantitative en chimie organique, montre que les radicaux peuvent se transporter d’un corps à l’autre, crée la théorie des cycles du carbone et de l’azote dans la nature. Il isole le titane en 1831, découvre la même année le chloroforme et imagine en 1840 la fabrication des superphosphates.
Friedrich Wöhler,
chimiste allemand (Eschersheim, près de Francfort-sur-le-Main, 1880 - Göttingen 1882). Il isole l’aluminium en 1827, puis le bore. Il réalise, en 1828, la première synthèse de chimie organique, celle de l’urée. En 1862, il imagine la préparation de l’acétylène par action de l’eau sur le carbure de calcium.