Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
B

banque (suite)

banque de dépôts canadienne, créée à Montréal en 1869. Elle dispose d’agences dans de nombreux pays d’Amérique latine, dans les Antilles britanniques, en république Dominicaine et à Haïti, ainsi qu’à la Martinique et à la Guadeloupe. En 1960, elle fut une des rares banques étrangères à être indemnisée par la Banco Nacional de Cuba, après son expropriation. Elle avait été en effet particulièrement active pour promouvoir la pénétration commerciale canadienne dans ces régions, par le canal d’une société spécialisée, la Royal Bank of Canada International Ltd. Certaines de ses filiales sont très importantes : à Londres, la Royal Bank of Canada Trust Corporation, Limited ; à Paris, la Royal Bank of Canada et Interunion ; à Bruxelles, la Banque belge pour l’industrie (25 p. 100 du capital) ; au Brésil, la Banco Real do Canada ; à Beyrouth, depuis 1969, la Banque des activités économiques. Elle dispose également de plusieurs agences aux États-Unis, à Los Angeles, à Dallas, à Chicago ainsi qu’à Hongkong.


Sanwa Bank, Limited,

banque commerciale japonaise, créée à Ōsaka, en 1933, à la suite de la fusion de trois anciennes banques, dont l’une, la Konoike Bank, avait été fondée sous forme de « bureau de change » dès 1656. Ces trois banques avaient particulièrement soutenu le développement industriel de la ville d’Ōsaka, un des plus grands centres d’industries transformatrices du Japon. Ces banques avaient également joué un grand rôle dans le placement de fonds d’État. La Sanwa Bank a des agences aux États-Unis et à Hongkong, ainsi qu’une filiale à Londres. Sa clientèle au Japon comprend aussi bien des firmes japonaises que des filiales d’entreprises étrangères, qui bénéficient de son expérience en matière de financements industriels et d’opérations sur les devises étrangères. Ses participations sont importantes dans les transports routiers, les industries textiles, le caoutchouc, le bâtiment, les travaux publics, les matériaux de construction.


Société centrale de banque,

banque de dépôts française, dont le siège social initialement fixé à Alger fut ensuite transféré à Paris. Après les accords d’Évian, elle prit le contrôle de l’actif et du passif en France du Crédit foncier d’Algérie et de Tunisie, lequel avait été fondé en 1880 à l’initiative du Crédit foncier. Ses exploitations en Afrique du Nord ont été confiées à deux filiales, l’une algérienne et l’autre marocaine, entre 1962 et 1963. Elle s’attacha ensuite à développer son réseau de guichets en France et à l’étranger, sous son nom propre ou par l’intermédiaire de filiales : la Société de banque du Nord, la Société de banque de Normandie, la Société de banque de l’Orléanais, la Société de banque de Bourgogne. Elle passa en 1969 sous le contrôle de la Société Générale.


Société Générale

pour favoriser le développement du commerce et de l’industrie en France, banque de dépôts française, créée en 1864 sur l’initiative d’un groupe de banques parisiennes désireuses de concurrencer le Crédit mobilier des frères Pereire. Jusqu’en 1945, elle fonctionna comme une banque mixte de dépôts et d’affaires. Nationalisée en 1945, elle vient au troisième rang des grands établissements de crédit en France. La Société Générale, dont l’une des filiales majoritaires est l’importante Société Générale alsacienne de banque, a développé les opérations de crédit-bail mobilier ou immobilier, et a créé une société d’investissements à capital variable. Elle est fortement représentée à l’étranger. Conjointement avec la Banque de Paris et des Pays-Bas, la Banque de Neuflize, Schlumberger, Mallet et Cie, elle a créé la Société générale de gestion des fonds communs de placement. Elle participe, avec le Crédit Lyonnais, au capital de la Banque européenne de crédit à moyen terme, fort active sur le marché des eurodevises.


Sumitomo Bank, Limited,

banque commerciale japonaise, créée en 1895 par la famille Sumitomo, dont la fortune date de la fin du xviie s., quand ses membres étaient à la fois marchands et exploitants de mines de cuivre. Elle ne devint une société anonyme qu’en 1912. La guerre sino-japonaise l’incita à développer ses affaires bancaires, et sa progression fut particulièrement rapide tant dans le financement des affaires de commerce international que dans les opérations de change ; dès 1924, elle procéda à de nombreuses absorptions de banques plus petites. En 1948, elle prit le nom de « Bank of Osaka, Limited », Ōsaka étant son siège social ; mais, en 1952, elle reprit sa dénomination première. La Sumitomo Bank a des agences à Hongkong et à New York et deux filiales : la Sumitomo Bank of California et la Banco Sumitomo Brasileiro. Une autre filiale purement japonaise est la Sumitomo Trust and Banking Corporation Limited, à Ōsaka, créée en 1925, spécialisée dans les opérations financières et boursières, ainsi que dans les émissions d’obligations destinées à être souscrites par des étrangers.

P. T.

 J. Dubourdieu, Mathématiques financières (A. Colin, 1947). / A. Dauphin-Meunier, Histoire de la banque (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1950 ; 4e éd., 1968). / Neue Zürcher Zeitung, les Principales Places financières du monde (Zurich, 1961). / J. C. Faffa, les Sociétés d’investissement et la gestion collective de l’épargne (Éd. Cujas, 1963). / J. J. Laurendon, Psychanalyse des banques (Sedimo, 1964). / J. Marchal, Économie politique (la Cité du droit, 1965). / H. Bonnet, les Institutions financières internationales (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1966 ; 2e éd., 1968). / J. Desazars de Montgailhard, les Banques dans la vie contemporaine (les Cours de droit, 1966 ; 2 vol.). / M. Vasseur et X. Marin, Banques et opérations de banque. I. Les comptes en banque, II. Le chèque (Sirey, 1966 ; 2 vol.). / G. Depallens, Gestion financière de l’entreprise (Sirey, 1967). / A. N. D. E. S. E., « les Nouvelles Stratégies bancaires » (numéro spécial de Vie et sciences économiques, juin 1967). / A. Boudinot et J. C. Frabot, Lexique de la Banque, de la bourse et du crédit (Entreprise mod. d’éd., 1971). / J. Branger, les Techniques bancaires (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1973 ; 2e éd., 1975). / C. Gavalda et J. Stoufflet, Droit de la banque (P. U. F., 1974). / J. Stoufflet et coll., l’Activité des banques étrangères en France (P. U. F., 1975). / B. Moschetto et A. Plagnol, les Activités bancaires internationales (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1976).
On peut aussi consulter le Rapport annuel du Conseil national du crédit (Impr. nat.).