Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
R

Ravel (Maurice) (suite)

3. Chant et ensemble instrumental.
Trois poèmes de Stéphane Mallarmé (1913), chant, piano, quatuor, deux flûtes et deux clarinettes : « Soupir », « Placet futile », « Surgi de la croupe et du bond ».
Chansons madécasses (1925-26), poèmes d’Évariste Parny ; chant, flûte, violoncelle et piano : « Nahandove », « Aoua ! », « Il est doux... ».

4. Chant et piano.
Un grand sommeil noir (1895), Verlaine.
Sainte (1896), Mallarmé.
Deux Épigrammes (1898), Clément Marot.
Le Noël des jouets (1905), Ravel.
Les Grands Vents venus d’outre-mer (1906), Henri de Régnier.
Histoires naturelles (1906), Jules Renard : « le Paon », « le Grillon », « le Cygne », « le Martin-Pêcheur », « la Pintade ».
Sur l’herbe (1907), Verlaine.
Cinq Mélodies populaires grecques (1907), M. D. Calvocoressi : « le Réveil de la mariée », « Là-bas vers l’église », « Quel galant ! », « Chanson des cueilleuses de lentisques », « Tout gai ! ».
Deux Mélodies hébraïques (1914) : « Kaddisch », « l’Énigme éternelle ».
Ronsard à son âme (1924), Ronsard.
Rêves (1927), L.-P. Fargue.
Don Quichotte à Dulcinée (1932), P. Morand : « Chanson romantique », « Chanson épique ». « Chanson à boire ».

5. Chant sans accompagnement.
Vocalise en forme de habanera (1907).

6. Musique vocale « a cappella ».
Trois Chansons (1915), Ravel : « Nicolette », « Trois Beaux Oiseaux du paradis », « Ronde ».

M. S.

 Roland-Manuel, Maurice Ravel et son œuvre dramatique (Durand et Cie, 1927) ; Maurice Ravel (Gallimard, 1948). / N. Demuth, Ravel (Londres, 1947). / H. Jourdan-Morhange, Ravel et nous. L’homme, l’ami, le musicien (Éd. du Milieu du monde, 1947). / V. Perlemuter et H. Jourdan-Morhange, Ravel d’après Ravel (Éd. du Cervin, Lausanne, 1955). / M. Gérar et R. Chalupt, Ravel au miroir de ses lettres (Laffont, 1956). / V. Jankélévitch, Ravel (Éd. du Seuil, coll. « Microcosme », 1956). / G. Léon, Maurice Ravel (Seghers, 1964). / P. Petit, Ravel (Hachette, 1970). / M. Long, Au piano avec Maurice Ravel (Julliard, 1971).
On peut également consulter les numéros spéciaux de la Revue musicale (Richard-Masse, 1925, 1938 et 1939).

Jalons biographiques

1875

7 mars : naissance de Maurice Ravel à Ciboure (Pyrénées-Atlantiques). Son père, Joseph Ravel, originaire de Haute-Savoie, est ingénieur ; sa mère est basquaise et a séjourné en Espagne.

1882

Leçons de piano avec Henri Ghys.

1887

Leçons d’harmonie avec Charles René.

1889

Admission au Conservatoire de Paris, classe d’Anthiome. Visite de l’Exposition universelle.

1891

Amitié avec Ricardo Viñes (1885-1943). Rencontre avec Chabrier*.

1893-94

Premiers essais de composition. Influence de Chabrier et de Satie*.

1895

Premières œuvres publiées : Menuet antique et Habanera pour deux pianos.

1897

Classe de contrepoint d’André Gédalge. Classe de composition de Gabriel Fauré*.

1901

Second grand prix de Rome. Jeux d’eau.

1902

Quatuor à cordes. Amitié avec Léon-Paul Fargue et Tristan Klingsor.

1905

Dernière tentative pour le premier grand prix de Rome. Non admis à entrer en loge. Scandale dans la presse et les cercles musicaux. Amitié avec Maurice Delage (1879-1961), Roland-Manuel (1891-1966), Manuel de Falla*. Miroirs et Sonatine pour piano.

1906

Histoires naturelles (Jules Renard).

1907

Rhapsodie espagnole, l’Heure espagnole (Franc-Nohain).

1908

Première exécution publique de la Rhapsodie espagnole au Châtelet ; grand succès. Ma mère l’Oye, Gaspard de la nuit. Mort du père de Ravel.

1909

Commande de Diaghilev, pour les Ballets* russes, de Daphnis et Chloé (argument de Michel Fokine).

1911

Valses nobles et sentimentales. Première exécution de l’Heure espagnole à l’Opéra-Comique.

1912

Première au Châtelet de Daphnis et Chloé (V. Nijinski et T. Karsavina dans les principaux rôles).

1913

Séjour à Clarens avec Stravinski.

Orchestration commune de Khovanchtchina de Moussorgski. Trois Poèmes de Stéphane Mallarmé.

1914

Séjour à Saint-Jean-de-Luz.

Trio en la pour piano, violon et violoncelle. Déclaration de guerre : Ravel cherche à s’engager ; refus des autorités militaires.

1916

Envoyé sur le front comme conducteur de camions ; malade, il est rapatrié sur Châlons-sur-Marne.

1917

Séjour de convalescence à Paris. Mort de sa mère. Il est réformé.

Séjour à Lyons-la-Forêt. Le Tombeau de Couperin (chaque pièce est dédiée à un ami mort à la guerre).

1919

Séjours à Megève et dans l’Ardèche. La Valse, commande de Diaghilev.

1920

Nomination à l’ordre de la Légion d’honneur ; refus et protestation de Ravel. Séjour en Autriche. Première audition de la Valse aux Concerts Lamoureux.

Installation à Montfort-l’Amaury. Sonate pour violon et violoncelle.

1923

Tournée de concerts à Amsterdam, à Venise et à Londres.

1924

Tzigane. Voyage à Barcelone.

1925

Création à Monte-Carlo de l’Entant et les sortilèges.

1926

Départ pour Stockholm, l’Angleterre et l’Écosse. Chansons madécasses.

1927

Sonate pour violon et piano.

1928

Découverte de l’Amérique. Boléro pour Ida Rubinstein.

1930-31

Concerto en sol pour piano ; Concerto pour la main gauche, destiné à Wittgenstein, pianiste amputé du bras droit.

1932

Tournée de concerts en Europe centrale avec Marguerite Long, interprète du concerto en sol. Don Quichotte à Dulcinée.

1933

Premiers symptômes de la maladie, diagnostic d’une maladie cérébrale congénitale. Traitements négatifs.

1935

Voyages en Espagne et au Maroc.

1937

Aggravation de la maladie. Intervention chirurgicale le 19 décembre.

Mort de Ravel le 28 décembre.

Ravenne

En ital. Ravenna, v. d’Italie, en Émilie-Romagne ; 138 000 hab.


Fondée par les Ombriens sur la route littorale qui unit Ariminum (auj. Rimini) à la plaine du Pô, Ravenne s’allie à Rome au iiie s. av. J.-C. Quartier général de César avant le franchissement du Rubicon (53-50 av. J.-C.), dotée d’un avant-port, Classis (Fossa Augusta), où stationne la flotte impériale de l’Adriatique, la ville devient tour à tour la capitale de la Flaminie au iie s. apr. J.-C., celle de l’Émilie au ive et enfin celle de l’Empire romain d’Occident au ve, lorsque, fuyant les hordes wisigothiques d’Alaric Ier, l’empereur Honorius (395-423) s’y réfugie en 402, tandis que Stilicon (v. 360-408) se charge de repousser les envahisseurs.

La cité, qui est dépourvue d’eau, mais qui est bien située entre les marais et la côte, est à la fois difficilement vulnérable à une invasion terrestre et proche de l’Orient par la mer. Aussi supplante-t-elle très rapidement Milan et Rome, trop exposées aux invasions.