Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
P

pharmacie (suite)

laboratoire français créé en 1928 sous le nom de Usines chimiques des laboratoires français. Au cours de l’année 1962, cette société assemble ses diverses activités au sein d’une même affaire qui adopte la dénomination actuelle et constitue le second groupe français du secteur pharmaceutique, après Rhône-Poulenc S. A. La même année, les Laboratoires Procida et Jouan-Quétin entrent dans le groupe Roussel-Uclaf. En 1968, la structure du groupe connaît une évolution importante : la troisième firme chimique allemande Farbwerke Hoechst AG. signe un accord de coopération technique et scientifique avec Roussel-Uclaf. Dans le même temps, le groupe Hoechst prend une participation de 40 p. 100 dans la société holding Compagnie financière Chimio, qui détient 51 p. 100 des actions composant le capital de Roussel-Uclaf. Le développement du groupe se poursuit en 1969, année au cours de laquelle Centrale de dynamite, qui possède près de 50 p. 100 du capital de la Société industrielle pour la fabrication des antibiotiques S. I. F. A., se rapproche de Roussel-Uclaf. En 1970, la Société financière Chimio apporte à Centrale de dynamite sa participation majoritaire dans Roussel-Uclaf et en prend le contrôle avec 68 p. 100 des actions. Les sociétés S. I. F. A. et Roussel-Uclaf fusionnent ensuite. Le nouveau groupe adopte alors une structure verticale intégrée : la Compagnie financière Chimio détient la majorité des actions de Centrale de dynamite, devenue Centrale Roussel-Nobel ; cette dernière possède la majorité des actions des laboratoires Roussel-Uclaf et S. I. F. A., fusionnés au sein de Roussel-Uclaf, et une forte participation dans la société de produits chimiques Nobel-Bozel. En 1974, le gouvernement français autorise la famille Roussel à céder à Farbwerke Hoechst AG. sa participation majoritaire dans la Compagnie financière Chimio : la société allemande rachète les laboratoires pharmaceutiques Roussel-Uclaf mais abandonne le contrôle de la société de produits chimiques Nobel-Bozel.


Sandoz AG.,

société pharmaceutique suisse créée en 1886 sous la dénomination Chemische Fabrik Kern & Sandoz et devenue l’un des premiers groupes pharmaceutiques dans le monde. Implanté dans de nombreux pays par le biais d’une centaine de filiales, le groupe Sandoz exporte plus de 90 p. 100 de la production réalisée dans 34 usines situées en Suisse. La part de spécialités pharmaceutiques dans l’activité totale du groupe chimique suisse explique la position du premier plan qu’il occupe aux États-Unis et dans la plupart des pays occidentaux, en particulier en Italie et en France. En 1967, il a renforcé ses propres capacités de production par l’absorption de la société Dr. Wanger AG. et sa filiale la société Glaro AG., holding dont les participations sont largement réparties à l’étranger. Employant environ 30 000 personnes, Sandoz AG. dispose de laboratoires de recherche importants situés à Bâle et collabore dans ce domaine avec le groupe suisse Ciba-Geigy.


Schering AG.,

société allemande née en 1937 de la fusion de Kokswerke und Chemische Fabriken AG., fondée en 1890, et de Schering-Kahlbaum AG., fondée en 1871. Pour accroître ses activités, cette société prend en 1970, puis en 1971, une participation de 50 p. 100 dans la filiale américaine des laboratoires Knoll, avec lesquels Schering collabore étroitement. En 1972, avec Asche & Co. AG. est conclu un contrat d’association selon lequel Asche fabrique les produits Schering pour la région de Hambourg. Au sein du groupe multinational, la société mère exporte plus de la moitié de sa production, constituée, pour les trois quarts, par des produits pharmaceutiques. Outre les 50 filiales qu’il possède en Allemagne, le groupe s’appuie sur une vingtaine de sociétés affiliées réparties entre l’Europe, les États-Unis, l’Amérique du Sud, l’Australie et Taiwan.

J. B.

pharynx

Conduit musculo-membraneux communiquant largement avec la bouche et les fosses nasales en haut, se continuant par l’œsophage en bas et qui est en relation très étroite avec le larynx.


Le pharynx est ainsi un véritable carrefour aéro-digestif. Par les trompes d’Eustache, il communique également avec les oreilles. Ces divers éléments expliquent le retentissement et les caractères des affections pharyngées.


Anatomie

Le pharynx s’étend de la base du crâne à la bouche de l’œsophage au niveau de la 6e vertèbre cervicale. Il est habituel de le diviser en trois parties.

• Le nasopharynx, ou cavum, correspond à la partie supérieure du pharynx située en arrière des fosses nasales et séparée de l’oropharynx par le voile du palais relevé. C’est une portion exclusivement aérienne qui joue un rôle dans la phonation, la respiration et la ventilation de l’oreille moyenne.

Sa constitution est musculo-aponévrotique. Le muscle constricteur supérieur en forme la charpente essentielle, renforcée par les muscles péristaphylins. La paroi antérieure du nasopharynx répond aux choanes, qui sont les orifices postérieurs des fosses nasales. La paroi supérieure, ou voûte du cavum, présente chez l’enfant un amas de tissu lymphoïde, l’amygdale pharyngée de Luschka, qui, en s’hypertrophiant, constitue les végétations adénoïdes. Les parois latérales sont marquées par les orifices pharyngiens des trompes d’Eustache, en arrière desquelles se trouvent les fossettes de Rosenmüller. De nombreux follicules lymphoïdes sont annexés à l’orifice tubaire. Ils constituent l’amygdale tubaire de Gerlach.

• L’oropharynx représente l’étage moyen du pharynx, limité en haut par le voile du palais et la luette, en bas par le repli pharyngo-épiglottique. L’épiglotte, qui appartient anatomiquement au larynx, fait saillie à ce niveau.

L’oropharynx communique largement avec la cavité buccale par l’intermédiaire de l’isthme du gosier, représenté par le voile du palais et la base de la langue. C’est un lieu de passage pour l’air et pour la nourriture. L’élément musculaire de base est constitué à ce niveau par le muscle constricteur moyen.